« En ce qui concerne le café, afin d’équilibrer ce binôme et continuer à encourager sa production, le gouvernement fixe le prix du kilogramme de café, bien séché, bien décortiqué et bien trié à 1500 FCFA pour la campagne 2024-2025, soit une hausse de 55% par rapport à la campagne 2023-2024. Le gouvernement Ivoirien, dans le cadre d’une coopération stratégique entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, a décidé d’harmoniser les politiques de production, de commercialisation et de fixation des prix de cacao. Pour la nouvelle campagne, et après analyse des composantes de la vente anticipée du cacao, bien fermenté, bien trié et bien séché, il fixe le prix du kilogramme du cacao à 1800 FCFA, soit une hausse de 20% relativement à la campagne intermédiaire qui s’achève ce jour ».
L’annonce a été faite par Kobenan Kouassi Adjoumani, le Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières. C’était le lundi 30 septembre 2024, à la cérémonie de clôture des journées nationales du cacao et du chocolat (Jncc), au Parc des expositions d’Abidjan. La campagne de commercialisation 2024-2025 débute le premier octobre 2024.
De la sorte, les acteurs de la filière café – cacao ont été invités au respect des prix plancher. Quant au conseil du café-cacao, il a été appelé au renforcement de surveillance et de contrôle tant à l’intérieur du territoire national qu’aux frontières Ivoiriennes, ainsi qu’à la tolérance zéro envers tout contrevenant à ces décisions.
La grand-messe des professionnels de l’or brun en Côte d’Ivoire a permis de présenter leurs produits, leur savoir-faire et leurs projets pour l’avenir. « Nous avons le devoir de maintenir cette dynamique en faisant du cacao une source de richesse partagée, pour tous les acteurs de la chaîne de valeur », a relevé Kobenan Kouassi Adjoumani.
Selon lui, les dirigeants de la Côte d’Ivoire mettront tout en œuvre pour relever les défis qui attendent la filière ; favoriser la relève à travers une génération de planteurs qualifiés et compétents ; valoriser les productions des jeunes entrepreneurs capables de déployer leurs produits sur tous les marchés.
« Le cacaoyer est une plante qui peut pousser de manière naturelle mais, s’il n’y a pas de producteur pour le mettre dans un environnement propice à son plein potentiel, pour récolter ses fruits et conditionner ses fèves, il n’y aura pas de production de cacao pouvant être l’objet de transactions économiques. Si l’acteur majeur est celui qui permet d’avoir un bien qui profite à tous, nous avons tous le devoir de le mettre dans un environnement favorable. N’est-ce pas cela le principe du développement durable ? »
Couverture Maladie Universelle
Désormais, tous les producteurs de café et de cacao qui détiennent la « carte du planteur », leur famille et eux bénéficieront d’une assurance santé. Ils seront pris en charge par le régulateur. « Les planteurs n’auront donc pas à débourser de l’argent pour avoir accès à la Cmu. C’est le Conseil du café-cacao qui se chargera du paiement de la prime liée à cette assurance. Ce sont 1 milliard de nos francs qui seront alloués chaque mois pour la couverture maladie universelle », a-t-il déclaré.
Faut-il noter, la 9ème édition des journées a réuni les braves producteurs, la jeunesse, les torréfacteurs locaux, les artisans chocolatiers et bien d’autres, du 28 au 30 septembre 2024, autour du thème suivant : « Pas de producteurs, pas de cacao ».
Jessica MEDEBODJI