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Cameroun : un post sur Facebook conduit en prison Patrice Ngagang écrivain engagé

Cameroun : un post sur Facebook conduit en prison Patrice Ngagang écrivain engagé
Publié le
Par
Charles Kouassi
Lecture 3 minutes

Annoncé disparu au départ, l’écrivain camerounais Patrick Ngagang très actif sur les réseaux sociaux, aurait été mis aux arrêts par les services de sécurité.

Selon son épouse et la compagnie Kenyan Airways citées aussi bien sur les réseaux sociaux, que par des confrères l’écrivain devait quitter son pays natal hier. Il aurait effectué toutes les formalités à cet effet, et ses bagages auraient été enregistrés, mais il ne s’est pas présenté au bord de l’avion jusqu’à son décollage.

Jean Marc Soboth, journaliste d’origine camerounaise, également actif sur les réseaux sociaux, affirme qu’il a été arrêté suite à un texte écrit par lui le 1er décembre 2017. Dans ce texte l’écrivain prenait le contrepied des positions gouvernementales et des déclarations du Président Paul Biya sur la crise dans la partie anglophone du pays, suite aux attaques contre les forces de sécurité du pays. Toutefois des réactions sur la page de Jean Marc Soboth, ont indiqué que c’est plutôt un autre texte, au caractère séditieux, et injurieux et appelant à l’assassinat, selon eux, du chef de l’État, qui était à la base de l’interpellation. Ci-dessous le texte en question, ainsi que la capture d’écran

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3 décembre, 20:27
MA POSITION A MOI SUR BIYA

Je l’ai toujours dit, je ne suis pas un opposant. Biya ne mérite pas que je consacre mon intelligence à m’opposer à lui. Je sors d’un sous-quartier qu’aujourd’hui même on m’a dit très dangereux, Nkomkana, et depuis suis Full Professor à New York, la capitale du monde. Enseigne les blancs depuis que j’ai 26 ans. J’ai vu des types comme lui être zigouillés dans des rigoles, et mes propres etudiants ont descendu plus coriace que lui – Saddam Hussein. Ma famille est au Zimbabwe ou Mubage, plus historique que lui a ete chasse. Bref Biya n’existe pas du tout pour moi, et voilà pourquoi dans ce pays nommé Cameroun je vais où je veux et fais ce que je veux et quand je le veux. Certaines de mes photos sont meme prises par ses militaires. C’est moi qui le leur demande apres qu’ils me demandent de leur acheter la biere (600FCFA! 1 dollar US!), car ils sont de loin moins armes que mes etudiants, soldats americains qui seraient leurs encadreurs, eux qui ne valent rien du tout. Dans son ministère de La Défense j’entre et sors sans que ses soldats aux fusils de 1958 me fouillent. Eux ne me concernent pas. Mais faites-moi confiance, et je ne blague pas – je l’ai devant moi, lui Biya, et ai un fusil, je vais lui donner une balle exactement dans le front. Je le dis depuis Yaoundé où je suis. Lui aussi. L’ai dit à Paris devant Abdou Diouf et à New York devant la Maison Blanche. Ceci est donc une repetition. Un Bangangte est trop noble pour fuir à cause de ce qu’il va faire si on le laisse. Qu’il vienne m’arrêter s’il a encore des couilles.

Voilà ma position. Live with it. »

Affaire à suivre

Alice Ouédraogo

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