À l’issue d’un entretien avec le président du Sénat français, Adama Bictogo a dit avoir demandé la restitution à la Côte d’Ivoire des œuvres de son patrimoine culturel.
En visite de travail en France, le président de l’Assemblée de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo demande la restitution à son pays des œuvres de son patrimoine culturel exposés dans des musées et galeries de France.
Au terme de la rencontré “be to be” entre le patron de la chambre basse du Parlement ivoirien et celui de la chambre haute du parlement français , une visite guidée du palais du Luxembourg (siège du Senat) à été offerte à l’importante délégation ivoirienne.
Faisant le point des échanges dans la salle des conférences du Sénat, Adama Bictogo a indiqué qu’il a plaidé pour que la Côte divoire soit inscrite sur la liste des pays africains qui doivent bénéficier des restitutions des objets d’arts qui leur ont été pris durant la période coloniale.
«J’ai demandé au président Gérard Larcher d’insérer la Côte d’Ivoire sur la liste des pays bénéficiaires des restitutions des œuvres de son patrimoine », a souligné le chef de l’hémicycle de la Côte d’Ivoire.
À noter à cet effet que le Sénat français s’était engagé dans une proposition de loi pour mieux encadrer la restitution d’œuvre d’art. Ainsi la chambre haute avait émis 15 propositions résumées en trois axes : mettre en place une démarche scientifique pérenne, donner davantage de corps à la conception universaliste des musées, et renouveler les engagements de la France dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.
Plaidoyer pour une plus grande implication des parlements
Le chef de l’hémicycle ivoirien a aussi marqué son souhait pour une diplomatie parlementaire plus active dans les crises que traverse le monde en général, et en particulier les crises dans les pays de la sous-région ouest africaine. Pour Adama Bictogo les parlements de l’espace francophone doivent s’impliquer davantage aux côtés des gouvernements dans le nouvel ordre mondial qui se dessine conséquemment au dérèglement climatique, à la pandémie liée à la COVID 19 et à la guerre en Ukraine.
Jean Paul Oro, Paris