La procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Benouda, est arrivée jeudi soir à Conakry pour jauger le niveau d’avancement du dossier des massacres du 28 septembre 2009.
Lors d’une manifestation politique à cette date , au moins 157 personnes avaient été tuées par les forces de sécurité, sous l’autorité de la junte, alors dirigée par Moussa Dadis Camara
Jeudi 2 juillet 2015 , pendant une conférence de presse, l’organisation guinéenne des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), a souhaité qu’avec la deuxième visite de Fatou Ben Souda à Conakry, ce dossier avance.
« Nous attendons vraiment que cette fois-ci, le dossier sur les massacres du 28 septembre 2009 avance”, a déclaré Abdoul Gadiri Diallo, porte-parole de l’organisation.
À la question de savoir quel compte la Guinée a à rendre au Bureau du Procureur de la CPI, l’activiste des droits humains réplique : « C’est nous qui avons des comptes à demander à Bensouda. Nous nous sommes constitués partie civile pour des crimes assimilables à des crimes contre l’humanité selon le rapport de la commission d’enquête des Nations Unies. Ce qui devrait être le devoir de la cour pénale internationale, c’est de se saisir du dossier. Maintenant ils ne se sont pas saisis du dossier au nom du principe de la subsidiarité. La Guinée ayant déclaré qu’elle est capable de juger les présumés responsables de ces crimes. Mme Bensouda et la cour pénale internationale ont dit laissons la Guinée faire.»
Lors de son séjour guinéen, le numéro un du Parquet de la CPI s’entretiendra avec le ministre de la Justice, Cheick Sako, les juges en charge du dossier, des représentants d’ONG de défense des droits humains et d’associations de victimes du massacre.
Aliou BM Diallo, pour Afrikipresse