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    “Bensikin” et “Clando” au Cameroun: petite lucarne sur le phénomène des taxis-motos

    “Bensikin” et “Clando” au Cameroun: petite lucarne sur le phénomène des taxis-motos
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Dans les années 90, pendant que le Cameroun est frappé de plein fouet par la triste récession économique de son histoire, le transport des motos taxis émerge d’abord mode de transport dans la partie septentrionale pays, avant d’en atteindre progressivement à la partie méridionale.
    Fatigués d’attendre un emploi des jeunes diplômés se sont lancés dans cette activité qui en plus de procurer de l’argent, expose aussi ses acteurs à de nombreux risques d’accidents et d’agressions.

    Dans les grandes villes du Cameroun, ce mode de transport combat le chômage des jeunes et facilite la mobilité dans les zones les plus éloignées des quartiers. Connue sous l’appellation « Bensikin » pour ce qui est de la zone méridionale et « Clando » pour ce qui est du Nord Cameroun, l’activité des motos taxis a évolué considérablement avec l’entrée en scène de la Chine, pays dont proviennent ces engins à deux roues, avec des prix variant de 350.000 Fcfa à 400.000 Fcfa selon la marque et la qualité du produit. Des montants relativement abordables comparativement aux prix de ces engins provenant de l’Occident, et coûtant trois ou quatre fois.

    Avec 100 Fcfa, un résident de la ville peut écourter sa distance. Cependant, si les acteurs de l’activité de motos taxis se complaisent dans leur exercice, certains camerounais par contre demeurent antipathiques aux motos taxis, estimant si le Cameroun veut se développer et atteindre son émergence, il doit supprimer cette activité de ses modes de transport et trouver à sa jeunesse des emplois décents dignes d’un pays leader dans l’espace économique auquel il appartient (CEMAC).

    À Douala poumon économique du Cameroun, l’on dénombre par exemple plus de 50.000 motos taxis avec autant de conducteurs, ce qui occasionne un désordre infernal.

    À Yaoundé, la situation est relativement acceptable du simple fait que Gilbert Tsimi Evouna, le Délégué du Gouvernement à la communauté urbaine de Yaoundé, avait circonscrit cette activité en périphérie de la capitale.

    Pour des camerounais abordés par Afrikipresse, il est plus qu’urgent de ramener la société de transport urbain du Cameroun (SOTUC), qui avait bien assuré le transport urbain dans les villes de Douala et Yaoundé avant l’arrivée de la crise économique de 93, ayant laissé au Cameroun des marques incalculables.

    François Essomba

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