Les avocats de l’Etat béninois étaient face à la presse à Abidjan le mercredi 29 octobre. A croire les hommes de loi, alors que la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) de l’OHADA doit rendre sa décision définitive le jeudi 30 octobre dans le conflit les opposant à la société de l’homme d’affaires Patrice Talon, Bénin Control, la procédure n’aurait pas été respectée.
« Il faut observer la mise en état de la procédure suivie de la phase des débats et ensuite celle de la décision du Tribunal. Or les deux premières étapes ont été royalement brulées par le Tribunal », crient les avocats.
Le 13 mai dernier, la Cour avait condamné le Bénin à verser 129 milliards FCFA à Bénin Control. Cette sanction faisait suite à la rupture unilatérale par le gouvernement béninois du contrat de la société qui avait en charge l’exécution du programme de vérification des importations.
Cette rupture de contrat était intervenue après les accusations contre Patrice Talon pour empoisonnement et coup d’Etat à l’encontre du président Yayi Boni en janvier 2013. Le président béninois avait cependant annoncé publiquement l’amnistie de tous les prévenus dans cette affaire accordant par la même occasion son pardon à Patrice Talon.
F.O, à Abidjan