Thomas Boni Yayi, le président béninois semble toujours tenté de ruser avec la fin de son mandat, à défaut de porter un coup de bistouri à la loi fondamentale de son pays aux fins de briguer un troisième mandat à la tête de celui-ci.
Alors que le locataire actuel du palais de la Marina a promis la main sur le cœur de ne pas porter de modifications à la constitution du Bénin dans le but de rempiler une seconde fois pour la présidence béninoise , ses dernières déclarations et celles de son entourage laissent pourtant penser qu’il pourrait être tenter de rester au pouvoir, plus longtemps que ne le prévoit la Constitution.
Thomas Boni Yayi a déclaré récemment à Boko que l’Etat béninois ne disposait d’aucune ressource financière suffisante pour organiser les prochaines échéances électorales dans son pays. Ousmane Batoko, le président de la Cour suprême béninoise a emboîté le pas au patron de l’exécutif.
Au sortir d’une audience avec Boni Yayi récemment , Ousmane Batoko a également indiqué que le scrutin municipal ne serait pas réalisable cette année. Ces élections municipales devaient avoir lieu en 2013, et n’avaient pas pu être organisées pour cause d’impréparation. Ces reports et déclarations deviennent de plus en plus inquiétants sur les réelles intentions du président béninois qui s’est enfermé dans une bulle mystico-religieuse de laquelle sont exclus plusieurs soutiens lui ayant permis d’accéder à la magistrature suprême en 2006.
J.P. Oro