Arrivé le jeudi 30 mars 2017 à 17 heures 15 minutes à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso en compagnie des ministres ivoiriens Marcel Amon Tanoh et Ally Coulibaly, dans le cadre des échanges des experts travaillant sur le TAC – traité d’amitié et de coopération – entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso , le ministre burkinabé des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabès de l’Extérieur, Alpha Barry s’est prêté aux questions de la presse.
Excellence Monsieur le ministre, pourquoi avoir choisi la ville de Bobo-Dioulasso pour la tenue de la première réunion du Comité conjoint de suivi et d’évaluation des décisions et recommandations du Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (TAC) ? En d’autres termes, que représente Bobo-Dioulasso dans les relations Côte d’Ivoire-Burkina Faso ?
Nous sommes très heureux que ce Comité conjoint de suivi et d’évaluation se tienne pour la première fois à Bobo-Dioulasso. Ce n’est pas à Ouagadougou ni à Yamoussoukro. C’est une façon de se rapprocher de la population. Ce Traité d’amitié et de coopération, c’est le rapprochement des peuples. La meilleure manière de magnifier ce rapprochement, c’est d’être là dans une ville symbole et aussi une ville carrefour entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Une ville chargée d’histoires entre les deux pays, par la géographie et par le chemin de fer. Nous sommes très heureux d’accueillir nos frères ministres ivoiriens, Marcel Amon Tanoh et Ally Coulibaly.
L’un des projets phares (le plus important d’ailleurs) du TAC est le projet de construction de l’Autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. Cela fait plusieurs années que l’on entend parler d’études techniques de faisabilité. Certaines langues parlent même d’un projet rangé dans les tiroirs. Dites-nous Monsieur le ministre, à quand le démarrage effectif des travaux de cette autoroute ?
Le ministre Marcel Amon Tanoh va vous dire ce qui est fait, côté ivoirien. Coté burkinabé, nous sommes à la phase de pré-qualification des entreprises. Comme vous le savez, le financement est assez lourd. Nous avons donc décidé de faire ça sous forme de PPP, c’est-à-dire Partenariat Public-Privé. Normalement si tout va bien, d’ici à la fin de l’année, on devrait pouvoir lancer le premier tronçon coté burkinabé sur une longueur de 110 kilomètres.
Tantôt, l’on entend parler de l’UEMOA, du Qatar ou encore de la BAD pour assurer le financement du projet de construction de cette Autoroute. Monsieur le ministre, qui va financer les travaux de construction de cette Autoroute estimés à 1200 milliards de FCFA (Ndlr : la somme de 2000 milliards de FCFA est également avancée) ?
C’est un Partenariat Public-Privé, côté burkinabé. Cela veut dire qu’on va s’adresser à des entreprises qui vont venir avec le financement, qui vont investir, puis nous allons voir les modalités de remboursement. Ce remboursement peut se faire par le péage. Dans tous les cas, l’État va discuter avec ces entreprises pour voir quel est le meilleur moyen de remboursement de ce qui va être mis comme financement dans cette autoroute. Donc le premier tronçon concerne Ouagadougou à Koudougou : 110 kilomètres environ.
Joël Touré , à Bobo-Dioulasso
Le ministre Alpha Barry,