Le syndicat des revendeurs des cartes de crédits de communication du Cameroun, annonce une grève de grande envergure vendredi 15 mars 2016 sur l’ensemble du territoire national. Le but de cette grève est de manifester un courroux contre les sociétés de téléphonie mobile opérant au Cameroun : MTN, Orange, CAMTEL et Nexttel.
La grève contre le non respect des engagements opérateurs du secteur intervient après une réunion de crise au ministère du travail en vue de trouver un terrain d’entente entre les deux partis. Plus connue sous l’appellation « call box » ( un terme popularisé par les camerounais d’expression anglaise et qui signifie téléphone en bordure de route ), l’activité des revendeurs de crédits de communication a commencé à prospérer au Cameroun vers les années 1998-2000. Elle a permis aux sociétés de téléphonie mobile d’accroître leur chiffre d’affaires. Les « call boxers» assurent des ventes de proximités soit par transfert de crédit, par vente des cartes ou par appel à l’unité. Ils sont dans les quartiers, les services publics à domicile et disponibles même tard dans la nuit. Ils estiment qu’il est temps pour eux de tirer les dividendes bénéfiques de cette activité qui procure des dizaines de milliards de Francs CFA aux opérateurs de ce secteur au Cameroun.
Le syndicat des « call boxers », exige la levée des tracasseries qu’exercent sur eux les agents de la communauté urbaine de Yaoundé, qui les délogent constamment de leur zone d’activité en endommageant au passage leur matériel de travail. Sur le lot de revendications du syndicat des « call boxers », figurent les solutions pour la récupération des crédits volés et soutirés dans leurs comptes. Pour ce qui est des résolutions par écrit que devait fournir chaque opérateur avant la date du 24 mars, seul l’opérateur Nexttel Cameroon a pu respecter les délais, affirme Nathan Mhenti Ndé, membre du bureau exécutif du syndicat des « call boxers ».
La société MTN, avec un retard a pu également fournir un rapport écrit. Toutefois le document selon le syndicat des « call boxers », ne s’accommode pas au document de stratégie et de l’emploi dont l’un des objectifs est la réduction du sous emploi. Ce qui a contraint les « call boxers » à exiger aux consommateurs des cartes de crédits téléphoniques la somme de 50 F cfa pour chaque recharge. À ce sujet, Nathan Mhenti Ndé, indique : « vous voyez que MTN, alors que nous sommes en pleine concertation, le 1er Avril a encore baissé, le bénéfice alors qu’on se plaignait déjà que ledit bénéfice était insignifiant. Il est passé de 500 F cfa à 400 dans 10.000 F cfa. Ce qui fait que le « call boxers » est obligé d’imputer cette charge au consommateur pour s’en sortir. Cela n’est pas normal » Le bras de fer se poursuit et doit livrer son verdict à l’issue de la grève de ce vendredi.
Francois ESSOMBA