13 mars 2016-13 mars 2017, un an après l’attentat de Grand-Bassam, tout le monde s’en souvient. Un peu plus, Magui Abel qui a été embauché dans une entreprise de gardiennage et muté seulement juste le 16 mars, 3 jours après le drame, à l’hôtel Étoile du sud, symbole du carnage des terroristes.
« J’avais déposé une demande d’emploi de gardien dans cette société vu qu’elle traite mieux ses employés. J’ai prié pour y avoir un poste. Le 12, on m’appelle pour me dire que je suis retenu. Mais que je dois commencer le 16 à l’hôtel “l’Étoile du Sud” de Grand-Bassam. Je suis heureux et annonce la nouvelle à certains de mes proches. Quand juste le lendemain 13 survient l’attentat, imaginez l’inquiétude de ceux que j’avais informés. Beaucoup m’ont appelé. Qui pour me demander de laisser tomber parce que les choses allaient continuer. Qui pour me dire d’être prudent. Etc… Mais, moi, je me suis dit que c’est le destin. C’est le métier que j’aime et que j’ai choisi. Si j’ai été embauché et affecté à l’Étoile du sud 3 jours après l’attentat, c’est que ce n’était pas simple », raconte Magui Abel qui dit avoir « été moralement abattu » dès les premiers jours dans son nouveau boulot : « J’ai trouvé sur place une atmosphère pleine de tristesse. Ce n’était pas facile ».
Comme Abel, chaque habitant de la ville balnéaire garde un souvenir douloureux de ce triste événement,qui a fait 19 morts et plusieurs blessés, dont la cérémonie de commémoration de l’an 1 a lieu ce jour sur les lieux même du crime, à l’hôtel Étoile du sud, en présence du vice-Président ivoirien, Daniel Kablan Duncan .
Grand-Bassam, ville situé à 25 kilomètres au sud d’Abidjan fût la première capitale de la Côte d’Ivoire. Elle est inscrite depuis 2012 au patrimoine mondial de l’Unesco.
Chris Monsékéla ,à Bassam