Le Tribunal de Première Instance de Mafanco à Conakry a condamné ce jeudi 24 mars cinq anciens officiers militaires à de la prison ferme.
Poursuivis pour “outrage au Chef de l’Etat, attroupement interdit et diffamation”, le Colonel Jean Dougo Guilavogui, le Lieutenant-colonel Jean Bangoura, les Colonels Sékou Kourouma et Souleymane Diallo et le Commandant Sékou Kouyaté ont tous été retenus dans les liens de la culpabilité.
Amnesty international a déploré vendredi la condamnation de ces cinq militaires retraités à six mois d’emprisonnement ferme pour diffamation et outrage au chef de l’Etat.
Quatre de ces cinq anciens militaires qui dirigent le syndicat des militaires retraités ont été aussi condamnés au paiement d’un franc symbolique tandis que le leader du groupe, Jean Dougo Guilavogui, a écopé du paiement d’un million de francs guinéens de dommages et intérêts.
Dans un communiqué diffusé, Amnesty International estime que “ce verdict constitue une violation flagrante du droit à la liberté d’expression et marque un net recul de la situation des droits humains en Guinée”.
L’organisation de défense des droits humains souligne que “Jean Dougo Guilavogui et les membres de son syndicat sont des prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exercé de façon pacifique leur droit à la liberté d’expression”.
Amnesty International a appelé à l’abandon des charges retenues contre ces anciens officiers. “Toutes les charges retenues contre eux devraient être abandonnées et ils devraient être libérés immédiatement et sans condition”, a déclaré François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Aliou BM Diallo