Depuis trois jours , la grande majorité des exposants au 14 ème Forum de l’AGOA, se plaignent du manque d’engouement, notamment des américains qui s’intéressent de moins en mois à leurs stands.
Interrogées par Afrikipresse.fr, Mme Abessolo Annie Marcel, secrétaire général de l’association Murim pour le développement, livre son impression et son mécontentements par rapport aux espérances nourries.
Afrikipresse (AP) : Comment se déroule l’exposition depuis lundi ?
Abessolo Annie Marcel (AAM) : Ce que nous observons depuis lundi depuis que nous sommes ici, c’est qu’il n’y a pas d’engouement en tant que tel. Par rapport aux foires habituelles, il n’y a pas d‘engouement. On s’attendait à voir une masse d’américains conformément à ce qui a été dit dans les réunions. Peu de gens viennent visiter nos stands. On a l’impression que les invités notamment les américains s’intéressent plus aux travaux en ateliers , qu’à nos stands. Nous avons aussi l’impression que l’AGOA est fermé au public car, depuis lundi, l’accès ici était conditionné par le port d’un badge. Non seulement le lieu d’exposition est éloigné de la ville mais on bloque encore l’accès aux visiteurs qui pouvaient venir nous faire un peu de recette. Ce n’est qu’aujourd’hui que les organisateurs ont décidé de d’ouvrir les stands au public.
AP : Quels sont les produits exposés par l’association Murim au forum de l’AGOA ?
AAM : Nous exposons un peu de tout. Nous avons du piment, de l’arachide, du chocolat indigène. Ce qu’il faut dire au niveau de Murim, c’est que nous avons innové cette année. Nous faisons désormais de la transformation parce que Murim, est passée du statut d’association à celui de coopérative. Au-delà des produits agricoles, nous avons évolué avec l’artisanat. On fait des napperons, des vêtements. L’innovation cette année est la transformation de nos produits.
AP : Quel message voulez-vous lancer à l’endroit des organisateurs de l’AGOA ?
AAM : Nous voulons que le politique laisse un peu l’économie parler. On a vraiment l’impression que le politique a confisqué l’AGOA. Les femmes sont dans les stands et personnes ne vient visiter nos produits. Cela fait trois jours que nous tournons à perte. Les seuls à venir nous visiter sont des africains, notamment les zambiens, gambiens…On ne voit pas les américains. Ce qui sous entend que nous allons partir d’ici sans nouer des partenariats avec eux alors que nous avons fait des dépenses énormes.
Yorick KM