Marcelin Cissé, le Directeur du Plan et de la lutte contre la pauvreté au ministère du Plan et du développement, déplore, lors d’un atelier d’évaluation de l’Agenda de développement 2063 de l’Union africaine, l’impact de la Covid-19 et la guerre en Ukraine, sur le plan décennal 2014-2023 de l’agenda.
Le vendredi 21 octobre 2022, le ministère du Plan et du développement, à travers la Direction du plan et de la lutte contre la pauvreté, a organisé un atelier pour faire le bilan du Premier plan décennal de mise en œuvre (PPDME) de l’Agenda de développement 2063, adopté en 2015 par l’Union africaine.
Un agenda adopté lors du 24e sommet des chefs d’État et de gouvernement, à Addis-Abeba. Il vise la transformation structurelle des économies africaines et le développement du continent à l’horizon 2063, à travers une vision intitulée : “Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée et gérée par ses propres citoyens, et représentant une force dynamique sur la scène internationale”.
C’est dans l’optique d’une mise en œuvre efficace, que l’Agenda a été déclinée en Plans décennaux dont le premier couvre la période 2014-2023. Au moment de dresser le bilan de cette première partie, Marcelin Cissé, le directeur du Plan et de la lutte contre la pauvreté, relève des contrariétés occasionnées par la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine.
«Comme vous le savez, la crise de la pandémie de la Covid-19 a contrarié les efforts de plusieurs décennies d’investissements avec des impacts notables sur le progrès social du continent africain. Aujourd’hui, avec la crise Russo-Ukrainienne, les économies africaines sont confrontées à des pressions inflationnistes sans précédents, des risques de surendettement élevés, un resserrement des conditions financières mondiales et des fragmentations géopolitiques. L’exercice qui sera mené, devra donc prendre en compte ce contexte nouveau et aider à formuler un prochain plan décennal de mise en œuvre, qui privilégie une approche de développement autocentrée », a-t-il invité les participants.
«La Côte d’Ivoire fonde un immense espoir dans la réalisation du cadre programmatique de l’Agenda 2063 »
Étaient représentés à l’atelier, l’Union africaine, le système des Nations unies ou encore des membres du corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire. Tous les responsables de la planification des ministères étaient également présents, de même que des institutions comme le sénat ou encore l’état-major des armées. Outre le bilan du PPDME, la rencontre a servi de cadre pour poser les bases du Deuxième plan décennal de mise en œuvre (DPDME) qui s’étendra sur la période 2023-2034.
« Il nous revient au niveau de la Côte d’Ivoire, dans le cadre de la réalisation de nos consultations nationales, de faire de manière exhaustive le bilan de la mise en œuvre des plans nationaux de développement (2012-2015 ; 2016-2020 et 2021- 2025), qui en réalité, reste fortement alignés sur les agendas de développement, notamment Agenda 2030 et Agenda 2063. Il faudra identifier les défis résiduels de développement, et de traduire nos priorités de développement pour les dix prochaines années. (…) La Côte d’Ivoire fonde un immense espoir dans la réalisation du cadre programmatique de l’Agenda 2063 pour soutenir leurs actions de développement en faveur des populations africaines. C’est donc à juste titre que le Président de la République a bien voulu accepter la sollicitation de ses pairs africains d’assurer la mission de Champion pour le suivi de l ‘Agenda 2063 », a appelé le Directeur du plan et de la lutte contre la pauvreté.
J-H Koffo