La promotion de la destination Côte d’Ivoire, à travers la culture est une préoccupation pour Nemorou Franck Ulrich.
Fondateur d’une agence exerçant dans l’évènementiel au Maroc, Nemorou Franck Ulrich veut faire la promotion de la Côte d’Ivoire à travers sa culture. Pour l’aider à atteindre ses objectifs, l’Ivoirien fait appel aux autorités compétentes. Il profite pour adresser un message à Alafé Wakili et à l’artiste Molaré.
En votre qualité de communicateur et fondateur d’une agence de Tourisme au Maroc, quelle action avez-vous mené dans le royaume chérifien pour la promotion de la Côte d’Ivoire ?
Lorsque j’arrivais au Maroc, j’avais pour projet d’intégrer le monde touristique et j’avais commencé dans ce sens, en signant une collaboration avec Transatour qui est l’une des plus grandes agences touristiques au Maroc. Quelques mois après, le coronavirus bouleverse le monde. Je décide alors en 2020 de me pencher sur les activités culturelles et proposer comme destination touristique et culturelle mon pays, la Côte d’Ivoire. C’est ainsi que Travel Business Tour, qui est une agence chargée de l’événementiel, conseil et tourisme culturel, est née, en Octobre 2020.
Par ailleurs, lorsque j’arrivais ici, les jeunes Ivoiriens étaient déjà ancrés dans ce monde organisationnel et ça marchait bien pour eux. Mais moi particulièrement, j’avais une vision et celle-ci était de véritablement faire la promotion de mon pays, culturellement sans se limiter seulement aux concerts avec des artistes en vogue. J’ai donc écrit et pensé la «Journée Culturelle Ivoirienne au Maroc». Un projet et programme très riche et original dont la 1ère édition a vu le jour.
Après, nous avons organisé d’autres événements, tel que le concert de Selmo Djidji, un artiste Bété, qui fut aussi un succès. Nous avons également organisé le concert d’Afara Tsna. Nous avons par ailleurs participé à l’un des plus grands événements marocains qui est la «Marche verte» avec une grande présentation de la culture africaine en général et la culture ivoirienne en particulier. Nous avons aussi participé à plusieurs grands événements dont le concert de KS Bloom et bien d’autres projets d’accompagnements.
J’ai personnellement donné une conférence sur l’entreprenariat pour enseigner les 10 techniques pour devenir entrepreneur. Une action pour motiver mes frères et sœurs dans ce sens. Concernant le tourisme, nous avons par la grâce de Dieu, plusieurs collaborations avec des hôtels 4 et 5 étoiles, des collaborations avec des propriétaires africains des résidences meublées en location journalière; et nous avons signé des collaborations avec des sociétés du transport touristique.
Pourquoi l’initiativede la journée culturelle ivoirienne au Maroc n’a pas pu prospérer ?
La première édition était un grand succès et d’ailleurs, c’est cette réussite qui a poussé certains à voir plus loin que la vision établie. La «journée culturelle ivoirienne», comme son nom l’indique, est une tribune à travers laquelle on fait la promotion de la culture ivoirienne au Maroc. L’idée est également d’y faire participer tous les Ivoiriens vivant au Maroc qui le désirent. Pour se faire, nous avons reçu des conseils du grand frère Molaré : signer des collaborations avec des associations puisque nous, parlons de culture ivoirienne. Chose à laquelle nous avons adhéré , puisqu’ici les ivoiriens et ivoiriennes s’identifient à travers leur association ethnique.
Alors notre vision à nous, est de faire la promotion de la culture ivoirienne dans sa globalité, tout en mettant en exergue, à chaque édition, une région ivoirienne. Pour cette première édition, un partenariat avait été signé avec l’Association des Ressortissants Ivoiriens de Casablanca (ARIC) présidée par Papa AKA qui était d’ailleurs considéré comme président des Ivoiriens au Maroc, dans le temps (…)
Ma collaboration avec l’ARIC n’a pas marché parce que les règles du contrat n’ont pas été respectées : par exemple, aucun bilan n’a été fait. La nature des dons n’a jamais été révélée. Puis ce fut une totale opacité sur les contributions financières qu’on recevait, y compris celle de l’ambassade qui soutient l’initiative. Cette année, la «journée culturelle ivoirienne» est prévue les 6 et 7 Août 2024, et c’est à ces mêmes dates que nos frères d’en face ont décidé d’organiser un événement similaire. (…).
J’ai donc décidé d’annuler ma célébration cette année et de les laisser organiser la leur. C’est alors que le chargé culturel de l’ambassade a proposé d’organiser une rencontre pour que nous travaillions ensemble. J’ai aussi décidé de me rapprocher de mon papa AKA et essayer de savoir ce qui se passe et aussi arranger des choses et même leur confier en tant que association, cette organisation, s’ils pensent que c’est l’idéal, pour le bien de tous. Voici, entre autres, les obstacles qui ont fait que jusqu’aujourd’hui, nous n’avons organisé qu’une seconde édition.
Pouvez-vous nous dire un mot sur la tenue le 22 juin 2024 à Casablanca de la «Nuit de la Culture Wê» initiée par la jeunesse Wê dont vous êtes membre, via TV Wê Évent. Cérémonie qui a enregistré une forte délégation Wê en provenance de la France ?
C’était une grande première et cela ne fait que commencer. D’ailleurs nous vous donnons rendez-vous le 28 Décembre 2024, pour la deuxième édition. Par ailleurs, à travers votre canal, je voudrais plaider auprès de nos autorités chargées des questions touristiques et culturelles de notre pays afin qu’elles s’intéressent aussi à nous Ivoiriens de la diaspora au Maroc. C’est vrai, beaucoup sont venus ici pour un autre projet : rejoindre l’Europe.
Mais nous autres, avions décidé de placer notre pays au-dessus de tout et placer la destination de notre pays au centre. Nous souhaitons donc avoir un soutien de nos autorités pour mener à bien les actions de terrain que nous menons sur place pour la promotion de notre chère Côte d’Ivoire. Étant ici, il est vraiment difficile d’entreprendre mais nous essayons tant bien que mal de préserver l’image de notre pays.
Et notre seul recours, ce sont nos ministères de tutelles. S’ils peuvent nous orienter, nous épauler et nous apporter un appui, ce sera vraiment l’idéal. Je voudrais enfin utiliser également votre canal pour dire un grand merci à Monsieur Alafé Wakili que j’appelle affectueusement «Tonton» car depuis le début, il a été le conseiller par excellence qui a toujours su m’orienter. Grand merci aussi au grand frère Molaré pour ses conseils.
Claude Dassé