La deuxième phase des travaux de construction de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville a été lancée par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui avait à ses côtés, Mme Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État auprès de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux.
La pose de la première pierre de la deuxième phase de construction des infrastructures de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara et Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État française chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, le jeudi 11 mai 2023 à Jacqueville, a été précédée de la première réunion des membres du conseil d’administration de cette Académie.
En effet, la pose de la première pierre des nouvelles infrastructures qui vont agrandir l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) est le résultat de la conférence organisée à Paris, en juillet 2022, en vue de mobiliser des fonds.
Ainsi, l’Union européenne a décidé d’accompagner les États africains dans la lutte contre le terrorisme, à travers un appui financier d’une dizaine de millions d’euros, selon le ministre d’État Téné Birahima Ouattara : «L’AILCT se bâtit sur trois piliers, des piliers militaires, des piliers de formation et un pilier de réflexion stratégique, c’est-à-dire comment lutter contre la menace terroriste. Le premier conseil d’administration de l’AILCT nous a convaincus de ce que tous les participants ont en commun, la volonté de lutter contre le terrorisme, de faire en sorte que cet outil de lutte contre le terrorisme soit une réalité (…) Une dizaine de pays africains contribuent au sein de l’AILCT, d’autres pays ont annoncé des montants de contribution. Nous avons demandé à l’Union africaine, de voir dans quelle mesure les pays africains peuvent participer de façon plus importante. Cet outil est fait pour les pays africains, il faut qu’ils soient plus visibles au sein du conseil d’administration».
Téné Birahima Ouattara a aussi révélé que les pays de la sous-région ouest-africaine, sanctionnés par les organisations sous-régionales, ne participent pas, pour le moment, aux activités de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme. Mais, il espère que ces pays, notamment le Burkina Faso, la Guinée et le Mali seront bientôt de retour au sein de l’Académie.
«Nous avons avec cette académie l’une des armes les plus efficaces dans la lutte contre le terrorisme»
Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État française
Chrysoula Zacharopoulou a exprimé l’espoir que suscite l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville. «Depuis un an que je parcours le continent africain, je mesure à quel point la lutte contre le terrorisme est au cœur de vos préoccupations. Dans la région Sahel, mais aussi dans le Golfe de Guinée et dans d’autres régions encore, je sais que c’est une menace quotidienne et permanente qui pèse sur vous et impacte fortement la vie de vos populations. Et je vois comment cette menace sécuritaire empêche des centaines de millions de personnes de vivre sereinement, de se projeter, à des régions entières de se développer comme elles devraient pouvoir le faire. J’ai une pensée émue pour toutes ces personnes aujourd’hui. Les victimes du terrorisme. Ces vies qu’il a emportées, mais aussi ces millions d’autres vies brisées, gâchées, brutalisées. En Afrique, mais aussi chez nous en Europe et sur tous les continents (…) En venant ici, je ressens aussi énormément d’espoir. L’espoir de voir se former, ici, les futurs cadres du continent africain. Ceux qui permettront à vos pays de se défendre encore mieux dans les années à venir. Et cela, grâce à un engagement exceptionnel, de la Côte d’Ivoire, de la France et de la communauté internationale. Plus de 1000 stagiaires et auditeurs venus d’une trentaine de pays d’Afrique ont déjà bénéficié des formations dispensées ici. Militaires, policiers, magistrats, personnels de l’administration pénitentiaire ou des douanes, tous trouvent ici le centre d’excellence du continent, qui les forme à la spécificité de leur action globale contre le terrorisme. Nous avons avec cette académie l’une des armes les plus modernes, efficaces et durables possibles, dans la lutte contre le terrorisme. C’est un succès incontestable, qui a été remarqué à travers le monde. Et ce succès, nous devons le poursuivre, même l’accélérer (…) La menace terroriste, c’est ensemble que nous l’affrontons. Et cette lutte contre le terrorisme, c’est ensemble que nous la menons», a-t-elle dit.
Olivier Dion