Le président français, Emmanuel Macron se rend à New-York du 22 au 24 septembre 2019 à l’occasion de la 74eme Assemblée générale des nations unies. Son agenda New-Yorkais a été dévoilé par ses conseillers diplomatiques, Emmanuel BONNE, Alice RUFFO et Claire THUAUDET. C’était hier jeudi 19 septembre au cours d’un briefing Off à Paris (salon jaune, 23 avenue Marigny 75008 Paris).
Le président français qui se rend pour la troisième fois à l’AG de l’ONU depuis son élection en mai 2017 arrive à New-York dans la soirée ce dimanche 22 septembre 2019, pour 48heures.
Les enjeux de ce déplacement, ont expliqué les conseillers, sont dans la continuité du sommet du G7 qui s’est tenu à Biarritz en France du 24 au 26 août dernier.
Deux réunions importantes sont à l’agenda de Macron à New-York, à savoir le climat et l’Amazonie.
Il évoquera dans plusieurs autres séquences bilatérales les questions liées à l’actualité. La crise en Iran, en Libye, le Multilatéralisme pour réussir une nouvelle forme de convergence internationale, la lutte contre les inégalités, l’environnement, la santé, le fonds mondial Sida, le Sahel.
Il devrait rencontrer le président Félix Tshisekedi en marge de la réunion sur l’Amazonie le lundi 23 septembre. Mais également le nouveau président de la Mauritanie (élu le 22 juin 2019), Mohamed Ould Ghazouani.
Ainsi dès le lundi 23, au matin, le président Macron participera à une réunion de haut niveau sur l’Amazonie en présence du président Félix Tshisekedi de la RDCongo et du Bolivien, Evo Morales. Plusieurs donateurs, tels l’Allemagne, la Norvège ou encore la banque mondiale sont également invités. Il sera question de mobiliser le financement pour la survie de cette partie du monde, liée à la France par la Guyane française, seul département qui fait de la France un pays Sud-américain limitrophe du Brésil et du Suriname.
Il faut savoir que la Forêt amazonienne (5,5 millions Km2), deuxième plus grande forêt au monde et riche en biodiversité (elle produit 15% de l’eau des rivières et freine le changement climatique) est aujourd’hui menacée par la déforestation.
Dans l’après midi, le président Macron prendra part au sommet sur le climat organisé par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il s’agira d’accélérer les progrès en la matière et de renforcer les actions. Notamment, la transition vers l’énergie renouvelable, les infrastructures et villes durables et résilientes, l’Agriculture durable, la gestion des forêts et océans, la résilience et l’adaptation aux impacts climatiques et enfin le financement public et privé pour zéro émission de CO2 d’ici 2050.
Il est prévu un point de presse conjoint avec le président Chilien, Sébastien Pinera.
« Dans la séquence bilatérale, le président Macron s’entretiendra avec Donald Trump sur la crise Iranienne. Il fera aussi le point de plusieurs autres crises avec le secrétaire général de l’ONU au cours d’un dîner offert par Guterres dans la soirée » a annoncé l’Elysée.
Le mardi 24, le président Macron prendra un petit déjeuner avec Bill Gate. Au menu, la mobilisation du fonds mondial Sida et le sommet de Lyon le 9 et 10 octobre 2019 sur la reconstitution de ce fonds.
Le président français s’adressera ensuite autour de 14h (heure de paris) au monde à la tribune des nations unies.
Le même mardi, il reviendra au ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian d’animer un panel sur les objectifs du développement durable (ODD) et les engagements de la France.
« Ce n’est pas une obligation d’aller aux nations unies. Le président y va en fonction des problèmes du moment. Il rendra compte du mandat que lui a confié, le secrétaire général de l’ONU, sur le climat mais et surtout renforcer son engagement pris à Biarritz. Il est conscient que les nations unies ne sont pas capables de régler seul les différends qui opposent les Etats membres. C’est pourquoi, il faudra trouver les solutions dans le multilatéralisme. Son premier discours en septembre 2017 a présenté l’engagement de la France à cet effet. Son second discours en 2018 a fait un large éventail des crises au sein de ce multilatéralisme. Son prochain discours insistera sur la mise en œuvre des engagements pris dans les deux premiers discours face à l’absence de réponse justement au sein du multilatéralisme » a expliqué l’Elysée suite à la question d’un journaliste sur le bilan du président français à la tribune de l’ONU.
Philippe Kouhon