L’accès aux soins et la lutte contre l’exercice illégal de l’échographie était au cœur des débats des 3è journées d’échographie multiséculaire de la Société Ivoirienne d’Ultrasonographie (SIVUS)
La Sivus a organisé ses 3è journées d’échographie multidisciplinaire du 7 au 8 mars 2024 à Abidjan, en collaboration avec la MASU (Société Méditerranéenne et Africaine d’Ultrasons) et la WFUMB (Société Mondiale d’Ultrasonographie). Placées sous le thème “Échographie et défi de l’accès aux soins pour tous”, ces journées ont rassemblé des professionnels de la santé venus de toute l’Afrique pour discuter des enjeux et des solutions pour améliorer l’accès à l’échographie et garantir une pratique de qualité.
L’échographie, un outil précieux pour l’accès aux soins
Le programme scientifique riche et varié comprenait des communications, des ateliers, des concours de thèses et de mémoires, ainsi qu’un symposium sur la télé-échographie sur le continent. Les organisateurs ont souhaité sensibiliser les professionnels de la santé à l’utilisation efficiente de l’outil échographique, afin de réduire les disparités dans l’accès aux soins pour tous.
Dans son message d’ouverture, le professeur Kouamé N’Goran, président de la SIVUS, a souligné l’importance de l’échographie comme outil de diagnostic accessible et abordable. « L’échographie est un outil fantastique qui présente de nombreux avantages. Elle est non seulement l’imagerie la moins coûteuse, mais elle est aussi célèbre pour son innocuité. », a-t-il déclaré.
La formation pour lutte contre la mauvaise pratique
Il a, cependant, pointé la prolifération d’examens échographiques à bas prix réalisés par des praticiens non qualifiés, soulignant le danger que cela représente pour la santé des patients. « Nous observons dans tous les coins et recoins de notre pays, des offres d’examens échographiques à trop moindre coût allant jusqu’à 3.000 FCFA réalisés par des praticiens clandestins non qualifiés et parfois sans aucune formation médicale de base. », a-t-il dénoncé.
Pour lutter contre ce phénomène, la SIVUS et ses partenaires insistent sur l’importance de la formation. Toutefois, un projet de Master en échographie déposé à l’UFR de sciences médicales de l’université Félix Houphouët-Boigny peine à être validé.
« Nous vous prions de plaider auprès de la commission des Masters de l’UFR afin que ce problème soit résolu au plus vite parce sans offre de formation il n’y a aucun moyen de distinguer de la qualification ou non de l’opérateur. », a prôné le président de Sivus auprès de la directrice de l’UFR Sciences médicales.
Un engagement pour un meilleur accès aux soins
Les 3è journées d’échographie multidisciplinaire ont été l’occasion pour les professionnels de la santé de réaffirmer leur engagement à améliorer l’accès aux soins échographiques de qualité pour tous en Afrique.
En plus de la formation, la SIVUS explore également des solutions innovantes comme la télé-échographie pour couvrir les zones reculées et de désert médical en imagerie. « Une formation sur la télé-échographie pour couvrir les zones reculées et de désert médical en imagerie est au programme cette année et aboutira à terme à la formation d’experts locaux pour la prise en main à distance des appareils d’échographie.» a indiqué le professeur Kouamé N’Goran.
Plusieurs personnalités éminentes du monde de la santé ont pris part à ces assises, dont la représentante du ministre de l’Enseignement supérieur, le Professeur Gnagne-Koffi Yolande, la directrice de l’UFR Sciences médicales, le Professeur Kouassi Mbengue, et le président de l’Ordre des médecins de Côte d’Ivoire, le Dr Sidick Bakayoko.