Les enseignants contractuels du secondaire boudent les classes depuis lundi 1er février 2016. Au nombre de 2400, ces éducateurs qui ont déclenché une grève générale illimitée, exigent leur intégration sans “condition” dans la Fonction publique.
Travaillant depuis six ans sur la base d’une promesse des autorités guinéennes, les instituteurs disent être fatigués de continuer, sans engagement. Car, selon leur Porte-parole Abass Camara, une promesse pour leur engagement serait faite par les autorités, “à la moindre occasion de recrutement”.
“Un premier concours a été organisé par le gouvernement. A ce concours, seuls les candidats sortis de nulle part, ont été admis et engagés directement. Pire, ces nouvelles recrues au compte du ministère de l’Enseignement pré-universitaire avaient changé de département, refusant de prendre la craie et le chiffon”, a dénoncé M. Camara sur les ondes d’une radio locale, lundi.
Ces grévistes déplorent le niveau de leurs primes “dérisoires” qui s’élèvent 470 000 francs guinéens par mois. “Nous ne savons même pas si effectivement c’est à cette somme que nous devons être payés puisque nous n’émargeons pas, nous n’avons vu aucun arrêté”, a fustigé le porte-parole, Abass Camara. Mais, précise-t-il, “nous ne demandons pas l’augmentation de ce salaire, nous voulons notre intégration dans la fonction publique.”
Les éducateurs grévistes ont émis des craintes de voir leur chance réduite au néant lors du recrutement de 3000 nouveaux enseignants en vue.
Ils disent avoir rencontré la semaine dernière le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, le Dr Ibrahima Kourouma, pour lui demander qu’ils soient privilégiés. Ce dernier leur aurait signifié que les candidats iront avec les mêmes chances. “Il nous a dit qu’il ne peut rien. Nous avons été trahis. Mais si les contractuels ne sont pas intégrés dans la fonction publique, nous allons abandonner la craie”, a prévenu Abass Camara.
Aliou BM Diallo