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    Santé sexuelle et reproductive : 200 sages-femmes de l’Afrique francophones formées par l’OMS sur l’avortement sécurisé

    Santé sexuelle et reproductive : 200 sages-femmes de l’Afrique francophones formées par l’OMS sur l’avortement sécurisé
    Publié le
    Par
    JH Koffo
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    200 sages-femmes de l’Afrique francophone sont réunies en pré-congrès à Abidjan pour être formées par l’OMS sur les méthodes de l’avortement sécurisé, et les traitements post-avortement, dans le cadre de la santé sexuelle et reproductive.

    Le lundi 24 octobre 2022, la Fédération des associations des Sages-femmes d’Afrique francophone (FASFAF), a débuté au Palais de la culture à Abidjan Treichville, un pré-congrès pour un renforcement de capacités en santé sexuelle et reproductive. La rencontre s’est achevée le mardi 25 octobre 2022. Plus de 200 sages-femmes venues de 17 pays francophones y ont  pris part. Elle a été organisée en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

    À travers sa représentation en Côte d’Ivoire, l’OMS a présenté aux sages-femmes, de nouvelles directives sur la Santé reproductive et maternelle. Entre autres, l’avortement sécurisé et aux soins après avortement, aux interventions d’auto-soins aux soins palliatifs. 

    «Des directives de l’OMS seront présentées et expliquées.  Elles sont relatives à l’avortement sécurisé et aux soins après avortement, aux interventions d’auto-soins aux soins palliatifs, les soins post-natals, les critères de recevabilité médicale, l’utilisation de la contraception,  et aux dépistages et traitements des lésions précancéreuses. Voilà autant de directives de l’Oms qui sont fondées sur des  évidences scientifiques documentées et disponibles et qui contiennent des orientations sur la prise en charge de qualité des femmes, des nouveau-nés, des adolescents et des jeunes », a indiqué Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, à l’ouverture du pré-congrès.

     « Vous aurez pendant ces travaux à faire des séances de formation pratiques  à partir des stations d’acquisition et de renforcement de compétences spécifiques. Voilà certainement ce qui va faire la particularité de ce Pré-congrès. Des séances pratiques auxquelles vous serez confrontés et que vous allez partager avec vos collègues, à votre retour dans vos pays respectifs. Les soins liés à l’avortement sécurisé et aux soins post-avortement doivent être améliorés dans toutes les structures de prise en charge », a-t-il ajouté.

    Selon Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, au niveau mondial,  6 grossesses non désirées sur 10 se terminent par un avortement provoqué. Et un avortement sur deux est réalisé dans des mauvaises conditions de sécurité.  Ce qui, selon lui, expose les femmes aux risques de complications graves et irréversibles, voire des décès. 

    Heloise Adandogou-D’Almeida : « Dans les pays à faibles revenus, le personnel ne peut répondre qu’à 41% des besoins»

    Heloise Adandogou-D’Almeida, la présidente de la FASFAF a exprimé sa reconnaissance au représentant de l’OMS pour son soutien. Toute chose qui, selon elle, permettra à la sage-femme de jouer pleinement son rôle de prestataire de la santé primaire.  

    «Les sages-femmes sont des  prestataires essentiels du service de santé primaire, et peuvent jouer un rôle clé dans ce domaine et à d’autres échelons du système de santé. Outre les activités liées à la maternité, elles effectuent un large éventail d’interventions cliniques et contribuent à la réalisation d’objectifs plus généraux en matière de santé. Par exemple, en matière de droits liés à la sexualité et à la reproduction, la promotion des soins auto-administrés, et d’optimisation des femmes et des adolescents », a-t-elle fait savoir.   

    Elle a invité les gouvernements africains à investir dans l’éducation et la formation, la planification, la gestion et la réglementation des activités du personnel de santé, ainsi que l’environnement du travail, le leadership et la gouvernance, pour une meilleure couverture en matière de santé primaire dans les pays en voie de développement. 

    Selon Heloise Adandogou-D’Almeida, de 1990 à 2015, le ratio de la mortalité maternelle était de 546 pour 1000 naissances vivantes en Afrique subsaharienne. La quasi-totalité des pays d’Afrique francophone sont classés dans la catégorie des pays n’ayant pas fait de progrès suffisants en matière de réduction de mortalité maternelle. Elle a ajouté que la plupart des pays en développement ne sont pas en passe d’atteindre l’ODD-3 (Objectifs de développement durable – 3) relative à la réduction de la mortalité maternelle. 

    « Cette situation est liée à une insuffisance de la disponibilité de l’accessibilité,  et de qualité des services de santé  en la matière. La nécessité d’investir davantage, non seulement dans les infrastructures de santé et des équipements médicaux, mais également dans les ressources humaines n’est plus à démontrer.  Dans les pays à faibles revenus, le personnel ne peut répondre qu’à 41% des besoins. Le potentiel est le plus faible en Afrique et en Asie orientale. Selon le rapport de l’Oms en 2021, il manque à l’échelle mondiale, plus d’ un million de sages-femmes et des autres professionnels du secteur», a-t-elle expliqué.

    J-H Koffo

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