Le samedi 27 juin dernier, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien, a vécu une après-midi mouvementée dans le cadre de sa rencontre avec les militants du FPI en France.
À son arrivée au 8 rue Godillot à Saint-Ouen aux environs de 16 heures passées de 30 minutes, il a essuyé des invectives de quelques partisans du ‘’Gbagbo ou rien’’ ayant réussi à s’introduire discrètement dans la salle. Ce sont des ‘’Affi dégage !’’, ‘’Affi traître !’’, et ‘’Ici c’est Gbagbo’’ qui ont fusé dès la prise de parole du N°1 du parti fondé par Laurent Gbagbo.
Maîtrisés par une dizaine d’agents de sécurité privée recrutés pour la circonstance, les trouble-fête du moment ont été exclus de la salle.
Pascal Affi N’Guessan a ensuite durant une cinquantaine de minutes donné les raisons des orientations politiques dont il a fait le choix pour ramener le parti ivoirien à la rose au pouvoir d’État. Il a aussi expliqué le sens de sa candidature pour la prochaine présidentielle d’octobre 2015 en Côte d’Ivoire.
Pascal Affi N’Guessan a longuement expliqué que la crise au sein de l’organisation politique qu’il dirige trouve ses sources dans une « banale lutte de positionnement (…) C’est une lutte pour le pouvoir au sein du FPI qui motive mes camarades et rien d’autre. Il ne s’agit pas de changement de la ligne du parti comme ils le prétendent ».
« Aller leur demander pourquoi le président Laurent Gbagbo m’a confié autant de responsabilités aussi bien sein du parti que de l’Etat depuis 1995 ? Ils étaient où ? » a-t-il interrogé.
« Si le président Laurent Gbagbo veut le FPI nous le lui donnerons et il sera plébiscité »
« Si le président Laurent Gbagbo veut le F.P.I., nous le lui donnerons et il sera plébiscité (…) je suis indirectement en contact avec lui, et il n’a jamais dit que la présidence du parti l’intéressait » a martelé Pascal Affi Nguessan pour indiquer que ses adversaires voulaient tout simplement user du nom et de l’aura de l’ancien chef d’Etat ivoirien pour s’emparer de la présidence du FPI depuis son emprisonnement en avril 2011.
Il a ajouté que si Laurent Gbagbo aurait eu la même attitude que lui s’il avait lui-même été face à ses adversaires : « Si le président Laurent Gbagbo était libre, il allait combattre les frondeurs. Je suis dans la situation dans laquelle il était quand il était face à la rébellion ».
Sous la huée, la farine, une protection rapprochée, Affi N’Guessan à quitté Saint-Ouen
Un peu après 19 heures et 30 minutes, Pascal Affi Nguessan quitte la salle du 8 rue Godillot dans une atmosphère chaude. Malgré la protection privée rapprochée et le discret cordon de sécurité de la police française, le véhicule du N°1 du FPI a essuyé des jets de farine.
Marcel Gossio, responsable du comité pour les actions de libération de Laurent Gbagbo, a pris des jets d’eau au piment.
Georges Aka, représentant du F.P.I. en France a été enfariné à sa sortie.
Brigite Kuyo, secrétaire nationale chargée de la diaspora a été exfiltrée de la salle de conférence par la police française afin d’échapper au courroux de la dizaine de ‘’Gbagbo ou rien’’.
Jean-Paul Oro à Paris
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