Après l’annonce le lundi 19 décembre 2016 , des résultats provisoires de la de Yopougon par le Commission électorale indépendante (Cei) , Afrikipresse a nous parcouru des artères de la commune.
Dans cette circonscription électorale autrefois considérée comme le bastion du Front populaire ivoirien (Fpi) , les choses semblent différentes aujourd’hui , à cause de la guéguerre qui ronge l’ancien parti au pouvoir.
Des populations vaguent à leurs différentes occupations et affichent presqu’une indifférents totale devant l’annonce sur la première chaîne de la télévision nationale ( RTI ) , des résultats du scrutin , comme en témoignent aussi bien le taux de participation officiel de 10% que Léa Ouazé , ménagère de son état , à la sortie d’une église : « Ah , il y avait une élection hier ? Ah là , je ne suis pas informée donc , je ne saurais quoi vous répondre ».
Dans le quartier Cie se dresse la résidence de Djédjé Bagnon Joachim cadre du PDCI , servant de QG à la liste du RHDP, où règne un silence radio , malgré la victoire de cette coalition politique sur son principal rival, le FPI. Tout comme dans les rues , pas de scène de joie, encore moins de klaxon de véhicules. Aucun des six élus n’est présent.
Au QG de campagne du FPI situé de l’autre bout de Yopougon , aucun des candidats non plus n’est présent. Quelques militants rencontrés qui savaient les résultats depuis hier , ont pourtant du mal à digérer la défaite.
Presque ‘’KO débout’’ ils regrettent la crise qui frappent leur parti et ruminent leur colère : «Je ne sais vraiment pas comment vous expliquer. Vous pensez qu’en temps normal , le RHDP peut battre le FPI à Yopougon ? C’est même impensable. La faute vient de Sangaré et son clan , qui ont totalement divisé le FPI. Et cela a naturellement profité aux autres. Pour ses intérêts personnels , Sangaré veut tuer le parti et cela me fait très mal. Nos militants ne sont pas sortis pour aller voter. Ils sont restés chez eux par la faute de Sangaré et de sa clique.Et c’est vraiment dommage. Je pense qu’ils vont un jour être animés de bon sens. Car , devant l’histoire , ils assumeront leur responsabilité devant le déclin du FPI qui se dessine à l’horizon avec leur politique de la chaise vide. Cela me fait très mal monsieur» , a déclaré Olivier Kouakou secrétaire de section du FPI et président de bureau de vote à l’Ecole primaire publique ‘’Les Libellules’’ de Yopouon
À la suite de ces accusations , Afrikipresse a joint Odette Lorougnon , membre de la fronde du parti dirigée par Aboubramane Sangaré.
« ( Rires NDLR). Eux , ils pensaient qu’ils allaient gagner des élections , ici, dans le district d’Abidjan ? Affi N’guessan pensait que ses éléments qu’il a positionnés allaient gagner des élections à Abidjan comme ça ? …( Rires, NDLR ) c’est trop facile. Je crois que c’est le moment ou jamais où le monde entier doit comprendre qu’Affi ne représente rien et que ce parti là appartient à Monsieur Gbagbo. Le pouvoir devrait même demander à Affi de créer son parti. Vous me comprenez ? C’est le moment pour lui de créer son parti et de cesser de traîner dans la boue , le parti de Monsieur Laurent Gbabo. Les militants du Fpi ont montré à Affi qu’ils ne peuvent pas travailler avec quelqu’un qui n’a aucun respect de celui qui l’a fait. Ils n’ont pas oublié et tout ceux qui ont trahi, c’est comme cela ils vont finir. Ce sont des caciques du ‘’Affidé’’ et c’est comme cela ils vont être rejetés partout. Le monde entier se rend compte aujourd’hui que c’est Laurent Gbagbo qui les faisait. Nous devons avoir un devoir de reconnaissance envers Gbagbo Laurent. Celui qui ne l’a pas , c’est comme cela il finira , comme des traîtres ! »
Claude Dassé