Pour freiner la propagation de la Maladie à Coronavirus 2019 ou Covid-19, les autorités de tous les pays prennent des mesures drastiques. L’activité économique est suspendue pour une durée indéterminée.
Si les gouvernements ont annoncé des mesures d’accompagnement pour le secteur privé conventionnel, le secteur informel est laissé pour compte.
Comment les acteurs de ce secteur vont-ils vivre cette éprouvante mais nécessaire période ?
« Nous allons renforcer le dispositif opérationnel de prévention et de prise en charge de la maladie à travers un plan de riposte national, d’un montant de 95 milliards 880 millions de F CFA, qui vise à briser la chaîne de transmission de la maladie, à garantir la meilleure prise en charge des malades, à isoler et à suivre les personnes qui ont été en contact avec ces malades. Ce plan permettra aussi de poursuivre les efforts pour maintenir les populations à l’abri de la contamination. J’ai également instruit le Premier Ministre de me faire une évaluation de l’impact économique et financier, en concertation avec le secteur privé, en vue de soutenir notre outil économique et soulager les populations » a annoncé le lundi 23 mars 2020, le chef de l’état ivoirien, Alassane Ouattara dans un message à la nation suite à la propagation de la maladie à coronavirus 2019.
Une nouvelle qui si elle est la bienvenue dans ce contexte de récession généralisée dû à l’arrêt des appareils de production, fait grincer des dents du côté des petits métiers du secteur informel, donc non conventionnel.
À savoir, les petits commerçants, artisans, couturiers, ferrailleurs, mécaniciens, plombiers, maçons, chauffeurs, taxis.
« Des métiers souvent appris sur le tas, mais qui représentent une véritable planche de salut pour la majorité ; Seul moyen de gagner sa vie, en gérant l’argent frais qui transite de main en main, hors de toute fiscalité.
Le FMI situe le pourcentage du secteur informel entre 50 et 65%. Un chiffre qui est en deçà de la réalité, car par définition, le secteur informel (l’autre nom donné au « marché noir » en Afrique et en Asie) échappe à toute statistique.
Même s’il est difficile à mesurer, son importance est indéniable.
Peu de gouvernements s’y attaquent, parce qu’il fonctionne comme un amortisseur social et correspond à une vision particulière des rapports humains.
En Afrique subsaharienne, les victimes collatérales de cette pandémie sont toutes désignées » a confié, le journaliste, Mambo Abbé, dans un billet dont nous avons eu copie.
Philippe Kouhon