Les transports constituent une dimension essentielle de la solution climatique. Tandis que la demande de services de transport augmente, ce secteur contribue à hauteur de 23 % aux émissions de CO2 liées à l’énergie, selon un communiqué de la banque mondiale publié le 3 décembre 2015.
Alors que les pays en développement viennent de prendre des engagements sur les transports, les banques multilatérales de développement joignent leurs forces pour aider ces États à matérialiser leurs ambitions.
Lagos, au Nigéria, est la sixième plus grande ville de la planète. C’est aussi celle qui connaît la croissance la plus rapide et l’une des plus congestionnées au monde. Les trajets domicile-travail peuvent y être particulièrement compliqués. Jusqu’à récemment, les options dont disposaient les habitants se limitaient à des minibus : les danfos, de petite taille, et les molues, un peu plus grands.
Répondre à la demande croissante de services de transport est un défi auquel tous les pays sont confrontés, qu’ils soient développés ou en développement, explique l’institution bancaire. Simultanément, les transports représentent 23 % des émissions de CO2 liées à l’énergie et contribuent significativement au changement climatique. Autre aspect qui vient compliquer l’équation, les systèmes de transport qui ne sont pas en mesure de faire face aux effets déjà perceptibles du changement climatique s’avéreront extrêmement onéreux.
« Ils présenteront des coûts de maintenance et de réparation élevés, limiteront l’accès des populations locales aux emplois, aux écoles et aux hôpitaux, et provoqueront de grosses pertes économiques. Veiller à ce que les investissements dans les transports s’effectuent dans une logique de résilience climatique est également essentiel pour que les autres secteurs soient en mesure de rebondir rapidement après une catastrophe naturelle ou un choc économique lié au climat », estime la banque mondiale.
Pour améliorer la sécurité routière et sauve la planète sur le changement climatique, les banques multilatérales de développement (BMD) se tiennent prêtes à appuyer les engagements pris lors de la COP21 en matière de transports.
Un nombre significatif d’États ont manifesté leur engagement à investir davantage dans les transports respectueux du climat dans les contributions nationales qu’ils présentent en amont de la COP21. « La communauté internationale, les BMD et les autres acteurs du transport doivent accroître leur soutien aux pays en développement dans la lutte contre l’impact climatique et pour la résilience climatique des transports. La COP21 est une occasion unique de favoriser les investissements et les modèles d’activités liés aux transports durables », exhorte Pierre Guislain, le directeur Pratiques mondiales en matière de Transports et TIC de la Banque mondiale.
Pour appuyer ces engagements, les huit BMD se sont engagées à leur tour à accroître l’assistance financière et technique qu’elles apportent aux pays qui mettent en œuvre des solutions de transport durables.
A l’automne 2015, les BMD se sont engagées à accroître considérablement les financements destinés à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation des émissions. À cette occasion, la Banque mondiale s’est engagée à accroître ses financements au titre du climat pour les porter à 29 milliards de dollars annuels.
Dans sa nouvelle publication intitulée « Moving Towards Climate-Resilient Transport », la Banque mondiale souligne que, tandis que les pays investissent entre 1 400 et 2 100 milliards de dollars à l’échelle mondiale, peu de pays en développement ont développé à l’heure actuelle une approche systématique pour généraliser l’intégration des questions de résilience dans ce secteur.
Synthèse d’Aliou BM Diallo