Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du commerce, de l’artisanat et des PME a, au nom du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, président de la cérémonie, officiellement ouvert la 120èmesession de l’Organisation internationale du café, jeudi 28 septembre 2017, à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire, en présence du Vice-Président, président par intérim du Conseil International de l’OIC, Aly Touré et du secrétaire exécutif de l’OIC, Jose Sette.
« La Côte d’Ivoire est attentive aux conclusions des travaux en vue de faire du café, une source de vrai développement », a dit Souleymane Diarrassouba, à cette occasion. Car, poursuit-il, « sous Alassane Ouattara, le pays est déterminé à solidifier l’agriculture, à améliorer les conditions de vie dans la café culture ».
Débutés le lundi 25 septembre 2017, les travaux de la 120ème session de l’OIC feront le tour des enjeux nouveaux de la filière café. Producteurs, consommateurs et industriels réfléchissent sur les solutions à apporter pour redonner à la café culture plus de vigueur. Notamment, ils aborderont des questions telles que la déforestation, les changements climatiques, la recherche de nouvelle techniques de production, la commercialisation et surtout la promotion de la consommation dans les pays africains où seulement 3% de la production mondiale est consommée.
Tous sont unanimes sur le fait que la production mondiale a baissé.
Selon l’OIC, la production est inférieure à la consommation depuis deux ans. Entre octobre 2015 et septembre 2016, 151,3 millions de sacs de 60 kilos de café ont été consommés, soit un déficit de 3,3 millions de sacs comblé par la surproduction des années précédentes. Depuis 2012, la consommation de cette matière première connaît une croissance annuelle moyenne de 1,3%. Les chocs climatiques sont pointés du doigt.
Au Brésil, premier producteur mondial, la production a baissé de 11%.
En Côte d’Ivoire, reconnaît Aly Touré, le Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales de Produits de Base, « une chute drastique de la production dû au prix très bas sur le marché international ; ce qui a amené les paysans à se détourner de la culture du café, mais surtout, il y’a a la concurrence des autres produits de rente tels que l’hévéas, le palmier à huile, etc. qui étaient en plein essor ces dernières années ».
C’est cela qui explique la grosse attente de cette 120ème session qui réunit environ 200 spécialistes, producteurs, consommateurs et experts du café. Qui ont commencé depuis le lundi les travaux en commission et par thématique. Les résultats des travaux seront connus vendredi 29 septembre 2017.
Cette session s’achèvera par l’élection du nouveau président du Conseil international de l’OIC. L’Ivoirien Aly Touré, actuellement vice-président et président par intérim devrait être plébiscité par l’ensemble des acteurs.
Chris Monsékéla, envoyé spécial à Yamoussoukro