Human Rights Watch regrette dans un communiqué paru ce samedi 13 décembre 2014 qu’une année après la signature des déclarations mettant fin aux pourparlers entre Kinshasa et l’ex-rébellion du mouvement du 23 mars (M-23), les crimes commis par les ex- rebelles à l’Est de la RD Congo ne soient pas encore jugés.
Ces ex-rebelles avaient combattu l’armée congolaise pendant 19 mois dans la province du Nord-Kivu. Les déclarations de Nairobi stipulaient que les chefs rebelles du M-23 sont responsables de crime contre l’humanité et autres graves violations des droits humains n’auraient droit à aucune amnistie, rappelle Human Rights Watch, soulignant aussi que les individus responsables de tels crimes devraient être traduits en justice.
Selon l’organisation chargée de la défense des droits de l’homme aucun progrès n’a été accompli dans ce sens, pendant une année.
La majorité des chefs rebelles du M23 sont en fuite au Rwanda et en Ouganda, pour échapper à la justice, malgré les engagements pris par ces deux pays ainsi que par la RD Congo, d’ appuyer les efforts régionaux en faveur de la justice et de ne pas protéger , ni accorder refuge à des individus présumés responsables de graves violations des droits humains, précise l’Ong dans son communiqué.
Ida Sawyer, chercheuse à Human Rights Watch, réclame que les chefs rebelles du M-23 responsable des tueries, des viols, recrutement forcé des enfants soient arrêtés et traduits en justice.
Le Mouvement du 23 mars avait été défait au début du mois de novembre 2013 par les FARDC avec l’appui des casques bleus de la MONUSCO; et selon les accords de paix, le gouvernement congolais devait faire des efforts pour s’assurer que les mandats d’arrêt visant les ex-rebelles responsables des crimes de guerre sont finalisés et que les demandes d’extradition sont élaborées.
Banny Kalabanza, à Kinshasa