Vingt quatre heures après l’inculpation de Moussa Dadis Camara, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), s’en est félicitée tout en déplorant la lenteur dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009.
« Nous nous félicitons grandement de cette inculpation que nous réclamons depuis plusieurs années, et que la justice devait réaliser depuis plusieurs mois déjà », a réagi Souhayr Belhassen, présidente d’honneur de la FIDH, dans une déclaration sur le site de l’ONG.
« Si nos organisations regrettent que cette inculpation n’ait pu être formalisée plus tôt, elles sont néanmoins conscientes que la situation politique au Burkina Faso a rendu difficile l’exécution de la commission rogatoire internationale décidée par les magistrats en charge de cette affaire », a ajouté présidente d’honneur de la FIDH.
Me Patrick Baudoin, président d’honneur de la même fédération, regrette « surtout qu’un procès du 28 septembre ne se soit pas déjà tenu. »
Il fonde sa déclaration sur le fait que « les victimes attendent depuis près de 6 ans déjà que justice leur soit rendue. Ensuite parce que la tenue d’un procès aurait pu permettre de trancher les responsabilités des différentes personnes impliquées dans ce dossier, ce qui est un préalable essentiel à toute participation légitime à la vie politique guinéenne », a justifié Me Patrick Baudoin.
La FIDH plus les organisations de droits de l’Homme en Guinée, appellent la justice guinéenne à poursuivre ses efforts et à mener cette instruction judiciaire à son terme afin qu’un procès transparent, crédible et dans lequel participeront toutes les personnes impliquées dans ce massacre puisse se tenir sans délai.
Aliou BM Diallo, à Conakry