Après la désapprobation de la mission d’observation électorale de l’union africaine sur l’attitude du G7 à ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 11 octobre 2015, c’est le tour de la mission d’observation de l’union européenne de s’exprimer.
En conférence de presse, ce mardi 13 octobre 2015 à Conakry, le chef observateur de la MOE UE, Frank Engel déclaré : « … les imperfections de l’organisation matérielle du scrutin de dimanche bien que graves, n’invalident pas le scrutin ».
Sur la demande des 7 candidats opposés à Alpha Condé, M. Engel dit être surpris. « Permettez-moi de dire que je trouve à priori un peu étonnant que l’on ne veuille pas reconnaître ce qu’on aurait pu gagner. C’est-à-dire que l’on se distancie des résultats qui ne sont pas encore publiés, pas encore connus avant qu’ils ne soient, et également que l’on contesterait par tous les moyens qui pourraient mener à ce qu’on a qualifié de non bénéfique au processus de développement de ce pays ».
‘’Contestations’’
D’après lui, il peut y avoir contestations des résultats dès qu’ils seront connus. « Et protestation électorale, il y a, et il y en aura toujours. Il y a désormais des juridictions en place que personnellement, je crois outillées pour connaitre efficacement le contentieux électoral, qui peuvent et qui doivent être saisies. La constatation électorale doit être réglée devant les juridictions en la matière », a-t-il souhaité.
Frank Engel invite l’ensemble des acteurs politiques de se saisir des institutions de la République, du système judiciaire et la haute juridiction du pays pour trancher le contentieux électoral qui pourraient y avoir à la suite de la publication des résultats et ne recours à rien d’autre. Toutefois, alterne-t-il, « la non acceptation peut avoir un reflet judiciaire et peut avoir d’autres reflets. Je serai heureux avec les millions de guinéens qui sont allés aux urnes dimanche qu’il n’y auraient pas d’autres reflets à part judiciaires ».
Aliou BM Diallo