«La montée du terrorisme constitue une menace directe à la paix, à la sécurité individuelle et collective. Les actes de violence perpétrés par les groupes terroristes à travers le monde déstabilisent nos États et hypothèquent les efforts de développement. C’est ici le lieu de renouveler notre ferme condamnation des activités terroristes du groupe islamiste Boko Haram au Nigéria, au Cameroun et au Tchad, des Shebabs en Somalie et au Kenya »,
a déclaré le lundi 5 janvier 2015, à Brazzaville, Sassou N’Guesso, dans son discours à l’occasion de l’échange de vœux avec le corps diplomatique accrédité au Congo. Exprimant sa préoccupation face à la montée du terrorisme, le président congolais a lancé cet appel : « J’en appelle au renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre ce fléau. Outre les conflits armés et le terrorisme, la paix mondiale est confrontée à d’autres défis tout aussi graves : les extrémismes religieux, la pauvreté, les changements climatiques, les maladies dont la fièvre hémorragique à virus Ebola constitue la plus grande crise sanitaire de l’année ». Puis de souligner que « la perpétuation des conflits en Irak, en Syrie, en Libye, (…) indique que nous devons, en toute objectivité et en toute responsabilité, nous interroger sur l’efficacité de notre manière de vouloir résoudre ces conflits ». Selon le N°1 congolais, la chute du Colonel Kadhafi par les forces de l’Otan avec en première ligne la France, en est la parfaite illustration. «La Libye semble aujourd’hui s’orienter irrésistiblement et dangereusement vers sa disparition en tant qu’Etat, tout en constituant une grave menace pour les pays voisins. Une action énergique et urgente de la Communauté internationale est nécessaire pour conjurer la fatalité », a-t-il suggéré, en présence des ambassadeurs. Toujours au cours de son intervention, le Sassou N’Guesso n’est pas resté indifférent à la situation au Mali, encourageant les protagonistes des pourparlers en cours, sous la médiation dirigée par l’Algérie, afin de « parvenir dans de brefs délais, à un accord qui installe ce pays dans une paix durable qui préserve son unité, dans la diversité de ses populations ». Il a également évoqué le cas du Soudan du Sud, où la guerre civile fait rage face l’indifférence, presque totale de la communauté internationale, de la RDC, de la République centrafricaine, dont il est le médiateur et dont la fin de la transition a été repoussée.