La crise politique et sécuritaire qui prévaut au Burundi préoccupe la Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), le Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, à quelques heures des élections communales et législatives prévues lundi 29 juin 2015.
Dans ce contexte tendu entre pouvoir et opposition, la présidente de l’UA , « conformément au communiqué du conseil de paix et de sécurité (CPS) du 13 juin 2015, constate que les conditions requises ne sont pas réunies pour la tenue de scrutins libres, réguliers, transparents et crédibles, dans le respect des dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Dans ce cas, la Commission de l’UA n’observera pas les élections communales et législatives prévues ce lundi 29 juin 2015 ».
Un communiqué assure toutefois qu’en appui aux efforts de la CAE et de la CIRGL et en collaboration étroite avec les Nations unies et les autres acteurs internationaux concernés, l’UA continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider le peuple burundais à surmonter les défis de l’heure, dans une démarche visant à préserver la paix, la réconciliation et la stabilité, durement acquises au Burundi, ainsi qu’à approfondir la démocratie et l’Etat de droit.
Par ailleurs, l’union africaine condamne les actes de violence et les violations des droits de l’homme dans le pays.
Mme Zuma a souligné que l’impasse dans le processus politique et la multiplication des actes de violence , risquent de remettre en cause les acquis enregistrés à la suite de la conclusion de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation de 2000 et de l’Accord global de cessez-le-feu de 2003, avec de sérieuses implications pour la paix et la sécurité au Burundi, ainsi que pour la stabilité de l’ensemble de la région.
Aliou BM Diallo, à Conakry