Suite du décryptage de la tournée de François Hollande en Afrique … Décidément, le socialisme à la française, façon François Hollande, nous habitue à des virages idéologiques et politiques à 180°.
En politique intérieure, les deux premières années du quinquennat ont été celles du matraquage fiscal pour les particuliers et les entreprises, de la dénonciation de la finance et de l’annonce de la révision du traité européen.
Aujourd’hui, le socialisme libéral vient au secours de la finance et des entreprises, annonce une baisse des impôts.
François Hollande s’est mué en premier défenseur de la zone euro façon Banque centrale et FMI. Il s’agit, là, de politique intérieure conduite au fil de l’eau.
Or, la France prétend donner des leçons de bonne gestion aux Chefs d’États africains, alors que l’Afrique connaît depuis 10 ans une croissance durable autour de 5 %, certains pays connaissant une croissance à deux chiffres.
Croissance faible, voire nulle en France, croissance forte et durable en Afrique, cela explique sûrement le virage à 180 ° de la politique africaine.
Hier, il ne fallait pas serrer la main de certains chefs d’États africains, tout en acceptant de rencontrer des souverains du Proche-Orient.
Brouillé avec de nombreux chefs d’États africains, à qui il n’a cessé de donner des leçons de morale, Hollande cherche aujourd’hui à se réconcilier avec un continent qui connaît une croissance est forte.
Il sera certes question de sécurité en Afrique avec la menace terroriste, mais la tournée de François Hollande est avant tout économique, en particulier en Angola.
De « Grand moralisateur », François Hollande s’est mué en VRP de l’économie française. Il se précipite là où les intérêts des entreprises françaises sont menacés.
Ch. G.