La vague d’arrestation et d’expulsion des milliers d’étrangers en Angola a poussé le ministre délégué aux Guinéens de l’Etranger, Sanoussy Bantama Sow à réagir. Au cours d’une conférence de presse, il a estimé que les conditions que vivent actuellement les étrangers en Angola sont difficiles.
‘’Nous suivons de très près la situation en Angola. La situation est grave. Si c’était la première fois, on allait dire qu’elle est alarmante. Mais chaque jour qui passe l’un de nos compatriotes est victime d’une violence ou d’une arrestation en Angola. Avant le vendredi passé, il y avait 140 guinéens qui étaient détenus dans les prisons angolaises’’, a déploré Bantama Sow.
Les dernières informations obtenues par son département font état de 3045 arrestations, dont 2161 ont pu être libérés , tandis que plus de 884 guinéens restent incarcérés dans les geôles en Angola.
Récemment, la Guinée en partenariat avec l’organisation internationale de la migration (OIM) a rapatrié 17 de ses ressortissansts.
La semaine dernière, le pays de Dos Santos a organisé une vaste campagne de d’arrestations qui vise 35 nationalités, y compris la Guinée.
Selon le ministre, ‘’la Guinée occupe la deuxième place après la République Démocratique du Congo des pays ayant le plus de nombre de ressortissants vivant ” , en Angola . ” C’est pourquoi nous sommes parmi ceux qui ont reçu plus de coups. Sur onze mosquées concernées par l’arrestation, neuf appartiennent aux guinéens’’, explique Batama Sow.
Pourtant, les relations d’amitié entre les deux pays frères sont historiques. ‘’Nous tenons à leur maintien. Donc, nous demandons d’ici qu’il y ait des discussions au plus haut niveau pour que nos compatriotes soient libérés. Nous demandons à nos frères angolais de respecter toutes les conventions internationales et tous les accords qui lient leur pays et aux autres. Et, nous demandons la libération de tous nos compatriotes qui ne sont pas impliqués dans des activités illégales. Parce que quand quelqu’un est dans l’illégalité, même si c’est en Guinée, on ne pourra pas le défendre’’, préconise M. Sow.
Mamadou Aliou Diallo, à Conakry