À 54 jours du premier tour de la présidentielle en Guinée, le Président de la République, Alpha Condé invite au Palais Sékhoutoureya, l’opposant Sidya Touré, leader de l’union des forces républicaines –UFR-
Selon un communiqué diffusé sur le site web du parti ce lundi 17 août, le tête-à-tête entre ces deux hommes politiques aura lieu le même jour à 16 heures TU.
Cette autre initiative présidentielle, précise le communiqué, entre dans « le cadre du dialogue politique amorcé entre pouvoir et opposition ».
Par ailleurs, ajoute le communiqué de la 3ème force politique du pays, « pour faire avancer le débat sur l’organisation des élections libres et transparentes, le Représentant Spécial des Nations Unies en Guinée, Mohamed Ibn Chambas et le Chef de la Délégation de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), Mohamed Solia Sokona, ont plaidé pour que le Président de l’UFR et le Chef de l’Etat se rencontrent afin de débloquer les points de désaccord encore en suspens ».
Cependant, en conférence de presse mercredi dernier, l’opposition avait estimé que le président Condé a « fermé la porte du dialogue » en acceptant d’entériner le chronogramme de la commission électorale nationale indépendante –CENI- qui fixe la présidentielle le 11 octobre avant les élections locales.
«Le président de la République a décidé tout simplement d’entériner la proposition de la Céni et de confirmer la date du 11 octobre comme étant la date prévue pour l’élection présidentielle. Nous, nous disons qu’il a fermé une autre porte de dialogue, de compromis parce que cette date-là pourrait être modulée de manière à pouvoir nous permettre de nous accorder sur un calendrier électoral qui respecte la loi et qui respecte nos légitimes revendications», avait déploré Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition.
En tout et pour tout, les opposants au pouvoir de Conakry affirment que « nous sommes dans une situation où le dialogue devient de plus en plus sans objet parce que tout ce qu’on pouvait débattre est déjà, purement et simplement verrouillé par ce pouvoir qui ne laisse la place à aucune concertation ».
Pour exiger un processus électoral crédible et transparent, l’opposition organise mardi 18 août, une journée ville morte.
Aliou BM Diallo, à Conakry