La convention de la société civile Ivoirienne (CSCI) a organisé mardi 17 avril 2018 à Abidjan-Cocody, un atelier sur le thème ‘’Regards des organisations des droits de l’homme sur les perspectives de 2020 en Côte d’Ivoire : crainte ou espoir ?’’.
Selon Hélène Gnionsahe, Coordonnatrice Nationale de la CSCI, il existe effectivement de la crainte; mais au regard des actions du gouvernement, il y a aussi de l’espoir. « Nous avons peur oui, mais nous avons de l’espoir aussi. Toutes les organisations des droits humains touchent du doigt les préoccupations des populations notamment au niveau de la sécurité, de l’éducation dans toutes les couches sociales du pays. Cependant au-delà de tout, nous savons que nous devons garder de l’espoir. Depuis 2012, alors que nous pensions ne plus pouvoir nous relever, le gouvernement s’est engagé à relever l’économie du pays et aujourd’hui, nous sommes à une croissance économique de 7,9%. Les grands chantiers sont une preuve que nous ne devons pas désespérer et qu’il y a de l’espoir» a-t-elle indiqué.
Kouamé Pierre Adjoumani, président National de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO), a estimé que l’heure est à l’interpellation.
« Notre devoir en tant que société civile, est d’interpeler le gouvernement afin qu’il mette en œuvre les différents processus pour une meilleure organisation des élections de 2020. Les Ivoiriens ne veulent plus revivre le scénario de 2010. Pour ce faire, plusieurs actions doivent être menées, notamment la révision des listes électorales et la reprise du dialogue avec l’opposition ».
Au-delà des questions sécuritaires, très préoccupantes selon lui, le président national de la LIDHO pense que plusieurs sujets sont encore en état de latence. Il l’a exprimé en ces termes : « Le dialogue social se doit d’être inclusif, il faut repenser le Démobilisation Désarmement et Réinsertion (DDR), la libéralisation des médias d’ lÉtat , la mise en place d’une nouvelle Commission Électorale Indépendante dès maintenant pour les élections de 2020, et la reprise des procès des détenus politiques. Nous avons bon espoir que toutes ces revendications vont être prises en compte au nom de la paix », a-t-il conclu.
Roxane Ouattara