Le Professeur Annick Tahiri, directrice de la promotion, de la valorisation et de l’innovation technologique au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la cherche Scientifique a donné des solutions pour faire face aux changements climatiques, lors d’un entretien accordé à Afrikipresse.
C’est quoi le changement climatique ?
Le changement climatique est un phénomène international directement lié à la détérioration de la couche d’ozone qui, normalement, protège la terre, et qui a été endommagée par les gaz émis sur terre par l’activité humaine. Cela laisse passer certains rayons dangereux pour les hommes et l’environnement, des rayons qui impactent également le climat, la fonte des glaces. Donc, tout cet environnement est bouleversé par le changement climatique.
Quelle est la solution que propose la science face à ce phénomène?
La recherche scientifique peut intervenir à différents niveaux. Au niveau de la déforestation, on essaie de protéger les forêts pour faire face aux changements climatiques. Vous avez également le problème de l’érosion côtière qui ne doit pas être abandonné, mais plutôt être revu dans une globalité en créant des digues pour réduire le phénomène. Les scientifiques peuvent également proposer des mesures comme le système du « pollueurs-payeurs », dans le sens où certaines entreprises qui polluent plus que d’autres doivent être davantage taxées.
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Au niveau de l’agriculture, le chercheur (le scientifique) peut anticiper pour déterminer le meilleur moment pour lancer les campagnes de plantation de certaines semences en connaissant par avance tout ce qui est climatologie, clinométrie, température et pluviométrie. Cela est valable pour la récolte, la recherche peut également travailler sur tout ce qui est génie génétique, en améliorant la qualité des semences et des variétés culturales et les rendant plus robustes par rapport à ce phénomène de changements climatiques afin de maintenir des niveaux de production acceptables et toujours meilleurs.
Comment l’Afrique et en particulier la Côte d’Ivoire doivent faire face à ce fléau ?
Le changement climatique touche les pays africains. La Côte d’Ivoire n’est pas en marge. Pour cela, elle doit également s’impliquer dans les étapes décrites plus haut pour faire face aux changements climatiques. Elle participe aux grands rendez-vous mondiaux sur le climat et tente d’apporter sa pierre en appliquant les décisions qui en sortent.
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Nous pensons que le ‘’géospacial’’ est une méthode innovante qui pourra aider les pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, à pouvoir anticiper sur les changements climatiques et permettre de prendre des mesures par anticipation et non a posteriori.
Qu’avez-vous à lancer comme message aux autorités ivoiriennes?
Le gouvernement de Côte d’Ivoire accompagne déjà les innovations dans les domaines que nous avons déjà énumérés, puisque cela fait partie des actions prioritaires gouvernementales. Nous espérons que des moyens aussi bien financiers que des formations plus pointues seront donnés aux équipes qui travaillent dans ces domaines afin de leur rendre plus performantes.
Ange Ouohi
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