Le mouvement « Stand up for Cameroon » ou Debout pour le Cameroun! en d’autres termes, coalition composée des quatre partis politiques d’oppositions les plus actifs du moment au Cameroun, ont été arrêtés en fin de matinée du vendredi 8 Avril 2016 à Yaoundé, par les éléments d’intervention mobile.
Téméraires et assidus dans leur revendication, les acteurs de l’Opération « Stand up for Cameroon », ont décidé de lancer vendredi la marche de protestation contre la modification de la loi constitutionnelle. Une action qui n’a pas reçu avis favorable de la part des autorités administratives de la ville de Yaoundé, à qui la coalition s’était adressée pour l’obtention des autorisations aux déclarations de manifestation. Malgré le refus de l’administration, le rendez-vous de la marche contestataire a eu lieu.
Ce qui a conduit à l’arrestation de plusieurs membres de la coalition, qui ont été interrompus dans leur action, au moment où ils arpentaient déjà les rues du quartier Biyem-Assi, précisément au lieu plus connu sous l’appellation Acacia, dans la circonscription du 6ème Arrondissement de la ville de Yaoundé. Les membres de la coalition mis aux arrêts sont : Édith Kah Walla du Cameroon People’s Party (CPP), Pr Prosper Nkou Mvondo du Parti Univers, Pr Alain Fogué du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et d’autres sympathisants. Quelques jours bien avant, Édith Kah Walla, avait déjà prévenu Afrikipresse qu’aucune injonction des autorités administratives ne sera respectée : « Nous comptons aller jusqu’au bout. Le droit à la manifestation est une des lois fondamentales, garantie par la constitution du Cameroun. On attend pas à ce que des simples administrateurs entravent la loi de la république».
Si Édith Kah Walla est réputée comme jeune femme activiste du moment au Cameroun, les Profs Prosper Nkou Mvondo et Alain Fogué sont connus dans les amphis de l’Université de N’Gaoundéré (au septentrion du Cameroun) pour le premier et l’Université de Yaoundé II pour le second. Ces deux enseignants de haut vol, jouissent d’une auréole exceptionnelle dans les mielleux estudiantins, ce qui constitue un atout capital dans les mouvements de ralliement. En rappel, la coalition « stand up for Cameroon » et l’Opération « vendredi noir » sont liées l’un a l’autre et s’inscrivent dans la logique des revendications constantes visant un Cameroun meilleur, qui lutte contre toute modification à la constitution, tout en revendiquant les droits élémentaires de : santé, eau potable et énergie. Des actions républicaines qui selon ses initiateurs doivent désormais connaître une manifestation tous les vendredis au Cameroun.
Francois ESSOMBA
