Un débat a court en ce moment au niveau du football ivoirien suite à la décision prise par la Fédération ivoirienne de football et son Président Yacine Idriss Diallo relativement à la montée en ligue 1 pour la prochaine saison après le passage de 14 clubs à 16 clubs.
En effet, des observateurs soupçonnent le comité exécutif de la fédération d’avoir décidé qu’aucun club de la ligue 1 ne descendra en ligue 2 à la faveur du passage à 16 clubs, dans le seul but de protéger des clubs proches.
La date butoir du 30 juin 2022 est une réalité
“Faux, pas du tout exact ou vrai “, réagit un membre du comité exécutif qui précise que la décision a été prise, selon des critères vérifiables par tous, et sans nullement chercher à faire plaisir à un groupe au détriment d’un autre. “D’ailleurs, poursuit ce membre, si ça ne tenait qu’à la Fif et à Yacine Idriss Diallo , c’est une bonne idée de voir monter par exemple en ligue 1 l’Africa et Yamoussoukro au détriment du Stade, même si une considération identique est accordée aux clubs. Ce qui aurait une magouille est de chercher à créer absolument les conditions pour favoriser par tous les moyens la montée de l’Africa, ou autre sans tenir une règle valable pour tous. Le club Afad du Président Idriss Diallo n’est pas concerné, et il n’a pas agi pour protéger de la descente en ligue 2 d’autres clubs. Il se trouve simplement que les compétitions doivent prendre fin le 30 juin 2022, pour être homologuées par la Fifa. Face à cette situation, nous ne pouvions pas choisir l’option de match de barrage pour la montée en ligue 1 relativement au passage à 16 clubs, comme cela est déjà expliqué dans le communiqué de la direction exécutive ».
Suite à des doutes émis sur l’existence effective d’un mail Fifa et à ses implications, Afrikipresse a appris que les éléments relatifs à ce mail Fifa et aux échanges Fif-Fifa sur la possibilité de jouer au-delà du 30 juin 2022, seront mis à la disposition des clubs lors de l’AG le 28 juin 2022. En effet, il est aussi évoqué que la Fif avait même plaidé pour jouer le cas échéant un ou deux matchs au-delà du 30 juin 2022, en tenant compte notamment des matches en retard de l’Asec d’Abidjan. En retour, la Fifa n’a pas donné un avis favorable. Ainsi les éléments relatifs à ces échanges seront mis à la disposition des clubs à l’Assemblée générale.
Pourquoi pas une programmation spéciale après le mail Fifa
Dès le 28 mai 2022 à la réception du mail, n’était-il pas possible de faire une programmation spéciale, d’anticiper en vue de gagner le temps pour les barrages, le play off, a alors demandé Afrikipresse. La réponse a été que cela n’était pas possible pour deux raisons : le championnat n’était pas terminé et le passage à 16 clubs n’était pas encore acté.
“Même si l’on doit anticiper, il faut le faire dans les règles. D’ailleurs le barrage n’est pas la meilleure des options, ou plutôt la seule option, mais plutôt l’une des options. Si l’on disait que les premiers de ligue 2, ou D3 ne montent pas en grade, ce serait ça le scandale ; mais faire palabre, ou nous faire un procès parce que les seconds ne jouent pas un barrage ou parce que les derniers de ligue 1 ne descendent, n’est pas juste. D’ailleurs si l’on était passé à 16 clubs l’an dernier, n’est-ce pas ce qui se serait passé, ou ce quo devait se passer ? Car l’Africa et ses supporters ainsi que le public sportif s’attendaient à une telle mesure qui lui aurait évité une descente en ligue 2 l’an dernier. Pourquoi avec nous, cela devient un scandale ? Choisir cette option, et ne pas choisir l’option du barrage ne signifient pas que la médiocrité a été préférée, ou que le choix a été fait pour sauver des clubs de la descente“, a encore expliqué le membre du Comité exécutif à Afrikipresse ajoutant que le contexte de son élection ne peut nullement inciter Yacine Idriss Diallo à prendre des décisions sous le sceau de la magouille.
Yacine Idriss Diallo n’oublie pas le contexte de son élection
“Quand les gens pensent qu’il y’a une volonté de privilégier des clubs, c’est qu’ils pensent que le Président Yacine Idriss Diallo a oublié d’où nous venons, ainsi que le contexte de son élection. Tel n’est pas le cas. À ce titre, il ne peut pas se permettre certains agissements, ni les arrière-pensées qui lui sont prêtées dans la prise de décisions pour la marche du football ivoirien. Pourquoi tuer le capital confiance dont il bénéfice, ainsi que la trêve actuelle en prenant des options ou des décisions dans le seul but de faire plaisir à deux clubs, ou à des proches ? On ne sort pas d’une élection comme celle que nous savons, et on ne gâche pas une trêve en cours, avec une telle méthode. Le président Yacine Idriss Diallo n’est pas de cette école“, a conclu notre interlocuteur membre du comité exécutif de la Fif sous le sceau de l’anonymat.
Yaya Kanté
