Lorsque Donald Trump est entré pour la première fois à la Maison Blanche en 2017, de nombreuses nations africaines espéraient renforcer leurs relations diplomatiques et économiques avec les États-Unis. Mais en 2020, la réalité s’est imposée. Son administration a élargi une interdiction de voyage controversée visant plusieurs pays africains, notamment le Nigeria, l’Érythrée, le Soudan et la Tanzanie. Les visas ont été restreints, les cartes vertes sont devenues plus difficiles à obtenir, et le message était clair : les talents africains n’étaient pas les bienvenus.

Nous voici en 2025. Trump cherche un second mandat et réintroduit des mesures migratoires encore plus strictes – visant jusqu’à 36 pays, principalement africains. Il faut se poser la question : Pourquoi sommes-nous surpris ? Pourquoi avons-nous l’impression de ne pas avoir vu venir cette réalité, alors que tout était écrit depuis cinq ans ?

Nous avons déjà été ici

La pandémie mondiale de 2020, la COVID-19, a été un autre tournant décisif. Elle a bouleversé les systèmes traditionnels — l’éducation, le commerce, la santé, même les communautés religieuses. Le monde n’avait d’autre choix que de s’adapter. Du jour au lendemain, le télétravail est devenu la norme, le commerce en ligne a explosé, et l’intelligence artificielle a gagné en utilité. Pour de nombreux entrepreneurs et professionnels africains, c’était une occasion de réimaginer le succès sans frontières. Et pourtant — quelques années plus tard — nous sommes revenus à beaucoup de nos anciennes habitudes.

Au lieu d’investir pleinement dans la transformation numérique, l’innovation locale et les partenariats intra-africains, nous tournons à nouveau notre regard vers l’Occident — à la poursuite de visas étudiants, de conférences d’affaires et de postes à l’étranger, alors même que ces portes se referment. N’avons-nous rien appris de la COVID, de 2020, de la première interdiction de Trump ?
C’est un appel à la conscience.

Moment manqué ou pivot maîtrisé ?

Quand les systèmes mondiaux vous rejettent, ce n’est pas la fin — c’est le début du vôtre. Les interdictions de Trump, aussi dures et injustes soient-elles, peuvent être la prochaine grande invitation pour l’Afrique à changer de cap. Mais la question demeure : Allons-nous la saisir cette fois-ci ?

Tout comme la COVID-19 a révélé la fragilité de nos dépendances, ce retour des politiques migratoires excluantes révèle le besoin urgent pour l’Afrique de se tenir debout par elle-même — numériquement, économiquement et créativement.

N’attendons pas un climat politique idéal pour découvrir notre puissance. La capacité de créer des marques à impact mondial, alignées sur le but, et générant des revenus, est déjà entre nos mains — littéralement. Grâce aux smartphones, aux outils d’IA, à la création de contenu, au conseil à distance, au commerce électronique, à la fintech et à l’éducation numérique, les Africains peuvent désormais s’engager à l’échelle mondiale sans quitter leur pays.

La véritable question n’est pas de savoir si l’Amérique nous est fermée. La véritable question est : Sommes-nous prêts à ouvrir pleinement l’Afrique à nous-mêmes ?

L’état d’esprit de l’élévation

En tant que The Elevation Coach, je travaille avec des leaders et des entrepreneurs à travers l’Afrique et la diaspora. Beaucoup attendent — une autorisation, une reconnaissance, un départ vers “l’étranger”. Mais je leur rappelle : Votre destinée n’est pas définie par votre localisation. Elle est révélée par votre révélation.

Votre voix, votre solution, votre éclat unique — ils n’étaient pas destinés à être seulement exportés. Ils étaient destinés à transformer l’endroit où vous êtes. Nous devons passer de consommateurs d’opportunités à créateurs de destinée. C’est cela, le leadership aligné sur le but, dans une ère post-COVID, post-interdiction, propulsée par l’intelligence artificielle.

L’Afrique ne manque pas de talents. Elle manque de focus, de stratégie et de foi constante en sa capacité à bâtir des systèmes, des plateformes et des solutions depuis son propre sol. Il est temps de monétiser nos dons, clarifier nos niches et digitaliser notre influence — intentionnellement.

Cette fois, ne passons pas à côté

Ce n’est pas la première fois que des pays entendent : “Vous ne pouvez pas venir ici.” Mais peut-être que ce n’est pas cela, l’essentiel. Peut-être que l’essentiel est : Vous êtes déjà là où vous deviez commencer. Ne laissez pas ce moment devenir une autre opportunité manquée, comme tant d’autres après la COVID.

Que les politiques de Trump ne nous rappellent pas ce que nous avons perdu — mais ce que nous sommes encore capables de créer.

L’élévation de l’Afrique ne sera pas accordée. Elle doit être activée.

Dr. Vicki L. Otaruyina, The Elevation Coach | Consultante en Expansion de Marché

Un nouveau signal d’alerte : L’Afrique sera-t-elle prête à changer de cap ou répètera-t-elle le cycle ?

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