Depuis le vendredi 8 septembre 2023, peu après 23 heures, le Maroc, comme tout le monde le sait, est en état de choc, face à un séisme qui a fait, aux premières heures, un peu plus de deux mille victimes (décédées et blessées). Aujourd’hui, le dernier bilan de la catastrophe communiqué le lundi 11 septembre 2023, par le ministère de l’Intérieur du Royaume chérifien « frôle les 2500 morts et 2476 blessés ». Parallèlement à cette douleur que partagent plusieurs Etats du monde, nous avons voulu en savoir plus sur la situation des ivoiriens résidents au Maroc.
Pour l’entrepreneur ivoirien Goudé Krizo Paulin qui est également le président de l’Association des Ivoiriens résidents à Mohammedia, il y’a eu plus de peur que de mal au sein de la communauté dont il a la charge : « par la grâce de Dieu, il n’y a pas eu de victime chez nous ici. D’ailleurs, nous avons eu des secousses moins fortes à Mohammedia. Sinon je dirais que tout le Maroc a été secoué. Nos amis des différentes villes nous ont dit la même chose. C’est seulement dans la région de Marrakech qu’il y’a eu un séisme de dévastateur »
En revanche du côté de Casablanca, selon Jacques Loua qui est le président de l’association des jeunes ivoiriens de ladite localité « l’on enregistre deux cas de blessés légers déjà pris en charge par la cellule de crise de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc ». Sur le sujet, voici le témoignage de cet Ivoirien, agent chargé de recrutement dans une multinationale française installée au Maroc.
« En ce qui concerne le tremblement de terre, tout le Maroc a été touché. Sur toute l’étendue du territoire, on a ressenti les secousses. Les localités les plus touchées sont les provinces et villages de Marrakech en raison des conditions de vie difficile de la population de ces provinces. Les populations ont, elles-mêmes construit des habitations de fortune avec de la boue et des argiles du coup, ce sont ces constructions qui n’ont pas pu résister face au tremblement de terre », dira-t-il, avant d’ajouter : « en ce qui concerne la communauté ivoirienne, nous enregistrons que deux cas de blessés légers déjà pris en charge par la cellule de crise de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc. En dehors de ces deux cas, tout le monde se porte bien dans l’ensemble les localités. Les localités où il y a plus eu de dégâts sont celles assez reculées qui ne sont pas habitées par les étrangers vivant au Maroc. La plupart des étrangers résident dans la capitale économique et dans les villes en raison des activités économiques »
Le bilan de deux blessés de nationalité ivoirienne, est également évoqué par Alain Aka, président de l’Association des ressortissants Ivoiriens de Casablanca (ARIC). Structure membre de la coalition des Associations ivoiriennes de Casablanca et secrétaire général de la fédération des associations subsahariennes au Maroc (FASAM) : « pour l’instant, j’ai été informé de deux cas : « un ivoirien a eu la jambe fracturée au niveau de Marrakech. Il a subi une intervention chirurgicale bien réussie. Et une dame a eu le bras fracturé à Casablanca, que je dois accompagner pour son opération dans une clinique qui prend en charge les blessés ».
Elvis DJÉDJÉ, le président des Ivoiriens de Rabat qui a lui, vécu les recousses raconte :
« Dans la nuit du 8 septembre 2023, nous avons été secoués par un séisme de magnitude 6.9, sur l’échelle de Richter. Il était 23h11 quand le centre commercial Arribat dans lequel nous nous trouvions a bougé. Nous avons pensé à un attentat terroriste. C’est dans la minute qui a suivi que nous avons réalisé qu’il s’agissait d’un séisme, un tremblement de terre qui s’est étendu sur un rayon de 300 km. Instruction a donc été donnée par les autorités compétentes pour ne pas rester dans les maisons. Ce qui fut fait par l’ensemble des populations. Les morts se dénombrent aujourd’hui en des milliers. Du côté de notre communauté (Ivoirienne), nous avons dénombré 22 cas de blessure légers et une femme décédée à Marrakech. A Rabat, nous avons dénombré une femme à la jambe fracturée. Dans les autres villes, comme Agadir, nous avons relevé des blessés légers, côté ivoirien. Mais dans plusieurs villes, nous n’avions révélé aucune victime.
La communauté ivoirienne se prépare à faire des dons en nature aux populations des zones touchées. Nous saluons au passage l’ambassade de Côte d’Ivoire qui a mis sur pied une cellule de crise pour répondre aux préoccupations sanitaires des ivoiriens qui ont été touchés. Sa majesté le Roi a décrété 3 jours de deuil national ».
Une source jointe au sein de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc a confirmé la mise en place d’une cellule de crise. Avant d’ajouter qu’un communiqué officiel signé de la Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara sera rendu public pour faire le point de la situation, en ce qui concerne la communauté ivoirienne au Maroc
Claude Dassé
