Président directeur général de AXXEND CORPORATION, un groupe d’ingénierie informatique et de télécommunications basé en Ile Maurice et présent dans 8 pays d’Afrique, le togolais Alberto Olympio, fait face depuis Février 2015 à des poursuites judiciaires. Le mercredi, 31 août 2016, le procureur de la république près du Tribunal de Lomé, a requis contre lui, cinq ans de prison ferme.
Le procès s’est déroulé mercredi 31 août 2016, malgré une demande de renvoi sur Novembre 2016 déposée précédemment par son conseil, Maître Célestin Agbogan. Le procureur a requis la sentence, après avoir écouté pendant près de deux heures les plaignants, qui sont des co-actionnaires de AXXEND Corporation. Le procès s’est déroulé en l’absence de l’accusé et de son avocat. Quatre chefs d’accusation sont émis contre Alberto Olympio. Il est accusé de faux en écriture bancaire, de détournement de crédits et d’abus de bien sociaux dans une affaire qui l’oppose à Cauris Management qui aurait accordé un crédit de 5 millions d’Euros, au Groupe AXXEND.
Également président du Parti des Togolais, Alberto Olympio se refuse pour l’instant de lier ces ennuis judiciaires à un quelconque règlement de compte politique. Mais, Maître Célestin Agbogan parle lui « d’ennuis judiciaires gratuits » fomentés contre son client. Ancien collaborateur de Microsoft, Alberto Olympio s’est lancé en politique dans son pays le Togo. Candidat à l’élection présidentielle d’avril 2015, il a jeté l’éponge à la veille de la campagne électorale compte tenu des irrégularités qu’il dit avoir constatées, alors qu’il était classé parmi les favoris de cette élection. Si cette sentence est confirmée le 21 septembre 2016 après le délibéré, la carrière politique d’Alberto Olympio, risque de prendre un coup.
Fousseni SAIBOU