Ex-présidente du Conseil d’administration (Pca) du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) en Côte d’Ivoire, l’artiste-chanteuse Tantie Oussou (septuagénaire) a tiré sa révérence, le samedi 27 août 2016 dès suites d’une longue maladie. Face à cette nouvelle, Afrikipresse a recueilli des propos des artistes et acteurs professionnels de la Culture.
Seri Sylvain (Pca du Burida) : « Nous devons lui apporter le soutien dû à son rang »
« En pareille circonstance , on est forcément affligé. Et nous essayerons , en tant que faire se peut d’apporter notre soutien à la famille éplorée pour faire le nécessaire parce qu’elle fut PCA Burida. C’est-à-dire qu’elle a servi l’institution au plus haut niveau. Donc, nous devons lui apporter le soutien dû à son rang. En ma qualité de PCA en exercice, je me dois d’apporter le soutien nécessaire à la famille »
Luckson Padaud (artiste chanteur) : «Tantie Oussou et moi avons deux enfants »
« C’est une grande perte aussi bien pour la musique ivoirienne que pour moi-même. Parce que les relations entre elle et moi étaient des relations de mari à femme. Elle est partie, c’est une grosse perte. Je suis consterné au premier plan, parce que nous avons deux enfants »
Noël Dourey (président du Conseil de gestion du palais de la Culture d’Abidjan) : «Maman Oussou à donné à boire et à manger à tout le monde »
« Cette dame était une grande ! Décomplexée, elle a transformé son illettrisme qui paraissait comme un handicap, en force de travail pour avoir les biens qui étaient les siens. Au delà de tout, c’était une mère. Une femme au grand Cœur. C’est elle qui a géré ma sortie de Lomé financièrement. Je suis vraiment triste. Chanteuse à succès. Maman Oussou à donné à boire et à manger à tout le monde sans exception et sans compter. Qu’elle repose en paix ! »
Yul Séa (Directeur artistique de musique d’Afrique) résidant en Corée du Sud : «Nous devons lui rendre un hommage très mérité »
«À travers le décès de cette grande dame, c’est toute la Côte d’ivoire artistique et sociale qui est en pleurs. Nous devons lui rendre un hommage très mérité .Je suis très triste parce que je viens de perdre ma mère au même titre que de nombreuses personnes qui ont bénéficié de sa générosité »
Monique Séka (artiste chanteuse résident en France) : «C’est une grande dame de la musique ivoirienne qui nous quitte »
«Les grandes douleurs sont muettes. C’est une grande dame de la musique ivoirienne qui nous quitte. hélas! »
Ahmed Soum Saint Félix (Journaliste culturel) : «Une référence de la musique baoulé s’est tue»
« Oui , j’ai appris hier soir. Une référence de la musique du terroir baoulé s’est tue définitivement suite à une longue maladie. Comme on le dit, l’artiste ne meurt pas. Repos a son âme !»
Arantess De Bonalii (Producteur de cinéma) : «On lui reprochait d’allumer le feu et souffler pour l’éteindre »
«Je suis attristé ! J’ai participé au conseil d’administration de Gadji Céli (Ancien Pca du Burida : Ndlr) avec elle. Paix à son âme ! Respect pour l’artiste et la philanthrope. Dans la gestion de Gadji, sa position n’était pas bien claire. On lui reprochait d’allumer le feu et souffler pour l’éteindre. Mais personnellement, entre elle et moi tout était parfait. Elle m’appelait ‘’mon mari’’»
Armand Assirifix (artiste chanteur résidant en France) : «C’est une grande perte pour la culture du pays»
«J’ai appris la triste nouvelle ce matin. Je ne l’ai pas connue personnellement mais je suis très attristé par sa disparition. C’est une grande perte pour la culture du pays , car elle a apporté une touche personnelle dans la musique et dans la vie de beaucoup de personnes »
Diarra Tiemoko (Journaliste culturel) : «C’était une altruiste dont le sens du partage était à nul autre pareil»
«La mort de Tantie Oussou est une grosse perte pour la musique ivoirienne. Elle s’est véritablement battue pour restaurer la dignité à l’artiste ivoirien. Quitte même des fois à investir toute sa fortune pour la cause de ces artistes. Une confidence : Gadji Celi lui doit son accession à la tête du Burida. C’est elle qui a financé sa campagne qui lui a permis d’être Pca. Ce qui valait d’être appelée la mère des artistes de Côte d’Ivoire. On la savait malade depuis quelques années. Une seule chose à retenir d’elle, c’était une altruiste dont le sens du partage était à nul autre pareil. Que son âme repose en paix!»
Claude Dassé