De 2002 à 2016, Guillaume Soro a passé 14 ans de sa vie politique “sous-tutelle”. Ce protectorat s’appellait d’abord Laurent Gbagbo, avec un Guillaume Soro ministre d’Etat, ministre de la communication, puis premier ministre du gouvernement.
Rendez-vous a été ensuite pris avec Alassane Ouattara, avec qui Guillaume Soro est devenu député de Ferké sous la bannière du Rdr. Puis Président d’une Assemblée Nationale, où le Rhdp est majoritaire.
14 ans après une vie politique “sous-couvert”, Guillaume Soro a toutes les qualités requises pour fonder un parti politique et s’émanciper.
Pour organiser des meetings et des débats politiques. Et s’éloigner de l’assentiment politique préalable ou tacite d’un mentor.
Guillaume Soro, s’il est réélu député de Ferké à l’Assemblée Nationale prochaine, n’est pas sûr d’être réconduit Président de cette importante institution.
Qui connait la configuration politique de la prochaine assemblée nationale ?
Pour les ambitions légitimes qui lui sont prêtées – malgré son souci de jouer collectif au lieu de la tentation de privilégier l’ambition personnelle – le chef du Parlement ivoirien ne doit plus dépendre sur la seule volonté du Président Alassane Ouattara, qui lui-même est Président d’une autre institution républicaine.
Les députés de la prochaine assemblée nationale, doivent élire leur Président : ce n’est pas Alassane Ouattara qui doit choisir le Président de l’Assemblée Nationale comme l’a laissé entendre Guillaume Soro, au cours d’un entretien avec RFI (Radio France Internationale).
Guillaume Soro peut davantage se défendre en créant un parti politique, en élégance avec des hommes qu’il faut; et en précision avec un programme de société convaincant.
En prenant éventuellement le pari de voler de ses propres ailes, Guillaume Soro pourrait savoir s’il est populaire en incontournable et décider d’être Patrice Talon ou Lionel Zinsou.
Ben Ismael
