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    Sénégal : XV ème Sommet de la Francophonie Jour-J-51 : A Dakar, c’est la ‘’cohabitation’’ de deux mondes

    Sénégal : XV ème Sommet de la Francophonie Jour-J-51 : A Dakar,  c’est la ‘’cohabitation’’ de deux mondes
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Ce mardi 7 novembre 2014, après plus de deux heures de vol, il est presque 23 heures lorsque nous foulons le sol sénégalais. A 51 jours de l’ouverture officielle du XV ème Sommet de la francophonie qui a lieu dans le pays,  la préparation de l’evenement est bien perceptible  à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor.

    Des posters et des affiches vantant  l’importance de ce rassemblement socioculturel dans l’espace francophone sont édifiants. Les propos de ce fonctionnaire de police des frontières en charges du contrôle des passagers est un indicateur pour la mobilisation qui est faite autour de l’événement:  «Je crois que vous êtes venu pour le Sommet de la francophonie».

    Tout comme lui, le confrère qui nous accueille à notre sortie confirme la “bonne préparation” du sommet de Dakar. Si la mobilisation politique et citoyenne est de mise de Yof, quartier abritant l’aéroport jusqu’à Rufisque, la capitale sénégalaise n’a cependant pas oublié ses anciennes traditions.

    Vieille agglomération d’un peu plus de 3,5 millions d’habitants, Dakar, c’est aussi la cité sans taxi-compteurs, la ville des charretiers traditionnels et surtout la ville les Talibés (les petits mendiants)  dont certains ont à peines 5 ans, et qui font partie du paysage quotidien. «Ici, c’est la tradition. On les appelle Talibés. Ce mot en Wolof signifie “élève”. Mais ce ne sont pas des élèves comme vous pouvez l’imaginer. Il y a des écoles coraniques où tout cela est enseigné.

    Il faut toutefois préciser que compte tenu de la pauvreté, il y a des parents qui n’ont pas d’autres choix que de pousser leurs enfants à la mendicité. Par contre, il y en a qui amènent leurs progénitures à exercer cette pratique juste pour que ceux-ci apprennent très jeunes, les vicissitudes de la vie », explique Pape Dia, chauffeur de taxi.

    Pour ces enfants ainsi qu’une bonne partie de la population, la tenue du XVème Sommet de la francophonie sur leur sol ne changera en rien leur quotidien. La priorité est plutôt ailleurs, comme l’indique Géye Maïmouna, une commerçante ambulante. «C’est bien vous qui m’apprenez que cette cérémonie  aura lieu à Dakar, moi, je cherche plutôt comment m’occuper de mes trois enfants dont le père est parti, me laissant toute seule m’occuper d’eux », nous dit-elle sèchement.

    Face donc à la “cohabitation” de ces deux monde devant l’événement qui avance à grand pas, ce sont plutôt les chauffeurs de taxi aux prix négociés et les hôtels qui font de bonne affaire ici à Dakar, avec des prix nettement revus à la hausse, avant même le sommet prévu les 29 et 30 Novembre 2014 à Dakar. 

     

    Claude Dassé, envoyé spécial à Dakar 

     

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