L’ancien président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor (du 6 septembre 1960, au 31 décembre 1980), précurseur de la Francophonie a reçu un vibrant hommage à Dakar lundi, de la part de Macky Sall, à deux mois de l’ouverture officielle du XVème sommet de la Francophonie prévu du 29 au 30 novembre 2014, au Sénégal.
C’était à l’occasion d’une interview réalisée par Impact Congo. « Au moment où je prends le relais (du Sommet de la Francophonie après la RDC : Ndlr), je veux rendre hommage à mon illustre prédécesseur, feu le Président Léopold Sédar Senghor, le Président-poète, un des pères fondateurs de la Francophonie.
C’est sur son héritage que nous devons consolider aujourd’hui les fondements de la francophonie historique, c’est-à-dire la communauté linguistique et les autres valeurs partagées : liberté, démocratie, droits de l’Homme, solidarité, etc. mais aussi adapter résolument la Francophonie aux réalités de notre époque : la paix et la sécurité, le combat pour la diversité culturelle, la sauvegarde de l’environnement, la gouvernance.
Aux origines, on était loin d’imaginer l’OIF s’impliquer dans les dossiers de médiation ou d’observation électorale. C’est devenu quasiment une routine aujourd’hui », a-t-il déclaré à l’endroit de son illustre prédécesseur. Puis, d’ajouter que le Sénégal est un pays ouvert aux apports fécondants de l’extérieur, selon, dit-il, la formule choisie de Senghor.
L’actuel locataire de la présidence de la république sénégalaise de poursuivre en indiquant que Senghor, le précurseur de la Francophonie «était aussi, ne l’oublions pas, un grand germanophile. Je vous renvoie à son fameux discours de 1968, à l’occasion de la réception du Prix de la Paix de l’Association des éditeurs et libraires allemands, la Börsenverein ».
Et conclure ce chapitre en montrant la place du français dans nos sociétés: «Pour nous, le parler français doit être compris, non pas dans une logique exclusive, mais plutôt dans une dynamique de cohabitation avec nos propres langues et d’autres; répondant ainsi au rendez-vous du donner et du recevoir qui préfigure la civilisation de l’Universel, comme aimait à le dire le Président-poète ».
Symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans, et relais du néo-colonialisme français en Afrique pour ses détracteurs, Léopold Sédar Senghor, fut le premier africain à siéger à l’Académie française.
Claude Dassé