AFRIKIPRESSE-Dakar (Sénégal)-La préservation de l’intégrité territoriale en Afrique passera par la capacité des pays du continent à maîtriser les chaînes de commandement, selon Adunola Abiola, fondateur de Think Security Africa, estimant que ce ne sera pas chose aisée en raison des joutes électorales prévues en 2015 dans beaucoup d’Etats dits fragiles.
«L’élément clé qui permettra d’améliorer la sécurité en Afrique ainsi que la capacité des gouvernements à maintenir l’intégrité territoriale est de pérenniser, en 2015, les améliorations enregistrées dans les pays confrontés à de sérieux défis liés à la chaîne de commandement. Cela, sera cependant difficile, étant donné les élections prévues cette année dans plusieurs États fragiles», a dit Adunola Abiola.
Il est cité dans un communiqué reçu à AFRIKIPRESSE et qui fait la synthèse du rapport 2014 de Think Security Africa sur la sécurité en Afrique.
Selon le texte, en 2014, dix gouvernements africains (non précisés) rivalisaient avec des groupes non étatiques dans l’exercice du contrôle territorial, ce qui correspond à une croissance de plus de 50% par rapport à l’année précédente.
«L’aggravation enregistrée en 2014 résulte du fait que les groupes non étatiques ne formulent désormais plus de demandes, mais passent à l’action en établissant des fiefs, indiquant une dégradation des capacités gouvernementales face aux acteurs non étatiques. Par ailleurs, le nombre de pays touchés par les défis de sécurité aux frontières et de sécurité maritime s’est considérablement accru, révélant un problème structurel croissant d’étendue régionale», explique Think Security Africa.
Même s’il fait état d’une diminution du nombre de pays confrontés à des défis sur le plan de la gestion des chaînes de commandement nationales et de la société, le rapport souligne, cependant, que les améliorations dans ces domaines sont cependant neutralisées par le déclin sensible de la capacité générale des gouvernements africains à maintenir l’intégrité territoriale.
«Le résultat est une forte hausse du nombre de pays touchés par un conflit. Entre 2013 et 2014, le nombre de gouvernements africains subissant l’impact de graves conflits est passé de sept à dix», conclut le rapport.
Ndiack FAYE