Constamment victime de répressions des éléments de forces de maintient de l’ordre et de refus d’autorisations des meetings publics par les autorités administratives, la coalition de certains leaders politiques conduite par le Pr Maurice KAMTO, a rencontré le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation du Cameroun le 25 Avril 2016 , pour fustiger ce qu’elle considère comme des pratiques anti-démocratiques du gouvernement de Yaoundé à l’encontre du MRC et de l’opposition de manière générale.
Il aura fallu une heure et demi d’attente au Pr Maurice KAMTO, Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et sa suite pour être reçus par René Emmanuel SADI, Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation du Cameroun.
Le but de cette rencontre était de porter à la connaissance du Ministre les agissements de ses collaborateurs qui brillent selon l’opposition par le bâillonnement et la violation des libertés publiques politiques autorisées par la loi camerounaise.
La rencontre entre le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et le Pr KAMTO n’a pas été une partie de plaisir , le Président du MRC et ses militants ayant dû résister aux manœuvres de découragement développées par l’agent de police positionné à l’entrée principale du bâtiment abritant les services du ministère de l’Administrationterritoriale et de la décentralisation.
René Emmanuel SADI va jouer de subterfuges par deux fois, pour ne pas recevoir le leader du MRC , avant d’accorder finalement l’audience à son hôte.
Après 1 heure 30 minutes d’audience, il a été impossible de filtrer le contenu intégral des échanges. Néanmoins, Maurice KAMTO, a déclaré aux hommes des médias : «Nous avons rencontré le Ministre et nous attendons la seconde audience. On se reverra probablement».
Pour mémoire, depuis plusieurs mois, les acteurs politiques et singulièrement ceux du MRC font face aux interdictions des manifestations publiques à Yaoundé et même dans certaines autres villes du pays. Les autorités administratives singulièrement , les sous-préfets sont pointés du doigt. Ces derniers y opposent constamment une fin de non-recevoir, même quand ils reçoivent en bonne et due forme les déclarations de manifestation publique, déposées par les leaders des partis d’opposition.
L’exemple c’est l’interdiction du meeting du MRC prévu le samedi 30 avril 2016, à la place des fêtes de Bertoua, capitale de la région de l’Est-Cameroun.Pourtant, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir a tenu un meeting similaire à Maroua (capitale régionale de l’extrême nord Cameroun), pour appel à la candidature de Paul Biya, aux élections présidentielles de 2018. Sauf que pour le cas du RDPC, l’autorité administrative n’a pas perçu d’inconvenant à organiser la manifestation.
Francois ESSOMBA