Des cadres qui occupent une place importante dans l’appareil d’État et auprès du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara , mais qui sont rétrogradés dans la campagne. Des nouveaux venus et sans grades qui deviennent importants dans la campagne , alors que des doutes sont émis sur leur ancrage et sur leur capacité de mobilisation.
Par exemple les ministres d’État Mabri Toikeuse et Hamed Bakayoko sont tout juste porte-parole au même titre que Gnamien Konan , Touré Mamadou. Cela ne plaît pas à leur entourage qui déplore que le fait que le ministre François Amichia soit placé au dessus d’eux du point de vue protocole. Cet entourage estime même que les deux ministres d’État cités plus haut pouvaient être directeurs nationaux adjoints de campagne, chargés du porte-parolat.
Un autre ministre d’État, Charles Koffi Diby est simplement réduit au rôle de directeur de campagne dans sa région de la Marahoué . Aucun rôle d’envergure nationale ne lui a été confié.
Le processus de parachutage du ministre Cissé du Budget , à Port Bouet-Vridi est vivement récusé, tandis que les griefs sur le rôle et le statut de Guillaume Soro dans la campagne, continuent de faire de se faire entendre. La mission de président du Conseil politique attribuée au Président du parlement ivoirien est jugée honorifique et peu valorisante.
« Si les choses ne sont pas corrigées , des problèmes de préséance et de protocole peuvent se poser. On verra Amichia assis avant Soro, Mabri et Hamed Bakayoko dans les réunions. On verra le ministre Cissé sans aucune base politique commander et donner des ordres à Aka Angui ; on verra des caciques absents de la campagne » , déplore une source qui demande à Amadou Gon Coulibaly et à Ahoussou Jeannot de proposer des corrections permettant d’éviter une paralysie sur le terrain.
Selon nos interlocuteurs , la liste rectificative aidera à éviter également la mise en place de structures ou équipes parallèles de campagne.
L’on avait déjà assisté à des tensions similaires entre les cadres et les partis du Rhdp à l’occasion des élections locales dans le pays , après la crise post-électorale.
L’absence de l’opposition significative avait favorisé ensuite des affrontements entre le Pdci et le Rdr , qui ne savent pas pour le moment si l’opposition sera absente ou présente, lors des scrutins à venir.
Charles Kouassi