Depuis le 10 septembre, la Guinée est dans la ferveur de la campagne électorale pour la premier tour du scrutin du 11 octobre 2015. À la deuxième soirée du journal de campagne sur les antennes des médias de services publics, les différents compétiteurs se sont relayés sur le petit écran de la télévision nationale pour dérouler leur projet de société au peuple de Guinée.
Parmi eux, le parti de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement –UGDD-, dirigé par Georges Gandhi Faraguet Tounkara a développé deux points qui ont retenu l’attention. Ce programme étalé par Téamo Bogolo Haba, directeur de campagne, porte sur « la réconciliation nationale et l’économie ». Sur le premier axe, M. Haba rappelle que depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance en 1958, le pays reste « divisé ».
« C’est pourquoi, la première décision de notre gouvernement sera d’ouvrir immédiatement le programme ‘’vérité, justice, réparation et réconciliation’’ ». Pour concrétiser cet objectif ambitieux, l’UGDD entend poser comme acte majeur : « de faire rentrer le capitaine Moussa Dadis Camara (en Guinée) pour continuer à faire le travail parce qu’il nous a montré sa volonté d’ouvrir cette page de notre histoire. Le Deuxième plan, c’est de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Car la démocratie africaine est basée sur le partage, dont 40% des jeunes et 30% des femmes ».
Sur le second axe prioritaire, le parti veut créer une prospérité économique individuelle –comment ?-, et une prospérité de l’Etat guinéen.
L’autre pivot économique, c’est d’aller vers l’union économique monétaire ouest africaine avant 2020. « La Guinée doit prendre le leadership de l’UEMOA. Et sur le plan de nos atouts, la Guinée peut devenir leader incontesté et incontestable de l’UEMOA. Nous serons capables d’exporter l’électricité, nos ressources minières, nos hommes », a expliqué le directeur de campagne du parti UGDD.
Un autre candidat en lice, Cellou Dalein Dalein, leader de l’union des forces démocratiques de Guinée –UFDG-. Vendredi, en lançant sa campagne en périphérie de Conakry, a dépeint les tares du pouvoir Condé. Il a ensuite assuré, s’il est élu, de “dévouer” son mandat à la jeunesse. Pourquoi ? « Parce qu’elle a été tout au long du quinquennat qui s’achève, provoquée, stigmatisée, blessée, meurtrie », a-t-il déploré.
Sidya Touré, Président de l’Union des forces républicaines –UFR-, a dénoncé la politique économique du pouvoir en place. Pour lui, il est temps de changer la donne et faire l’alternance. « Les gens sont fatigués », dénonce le candidat.
Bref, chacun des compétiteurs a expliqué ses priorités une fois élu Président de la République. Le parti au pouvoir s’est évertué à montrer ses réalisations, notamment la construction du barrage de Kaléta qui dessert du courant électrique dans la capitale et certaines villes à l’intérieur du pays.
Aliou BM Diallo, à Conakry