Alassane Ouattara a échangé le jeudi 28 novembre 2019 à sa résidence privée de Katiola, avec les cadres, élus, chefs traditionnels et guides religieux de la région du Hambol.
« Je n’ai pas besoin de faire de discours. Car je suis chez moi ici. Le Hambol aurait pu être la première région à visiter. Mais nous savons ce que la région a vécu pendant la crise postélectorale. J’ai donc souhaité engager des travaux de développement avant de venir. Mon absence n’est donc pas un manque d’intérêt. Je porte le Hambol dans mon cœur. Aussi,je sais les difficultés de la région. La cohésion n’a pas été facile. Nous devons désormais regarder vers l’avenir, et je voudrais compter sur chacun de vous. N’acceptez pas la division », a dit le chef de l’État, Alassane Ouattara.
Voyant dans la salle Jean Louis Billon, Gervais Coulibaly et Ouassena Koné, acteurs politiques de l’opposition, il a commenté : « Je suis heureux de voir toutes les tendances politiques dans la salle. Qu’on soit dans des partis différents, ne doit rien changer en nos relations familiales ».
Concernant l’élection présidentielle de 2020, Alassane Ouattara a affirmé : « Depuis 2012, nous avons mis en place un conseil national de sécurité avec l’appui des américains et français. Plusieurs ministères et l’ensemble des corps d’armée participent tous les premiers jeudis du mois à la réunion de synthèse.
Je puis vous affirmer que l’indice de sécurité est passé de 4 en 2012 à 1,2 aujourd’hui, le même que la France et l’Angleterre. La Côte d’Ivoire est donc en sécurité. Arrêtez de vous faire peur pour les élections de 2020. Comme en 2015, il faut que le perdant félicite le vainqueur. Cela ne veut pas dire que je ne serai pas candidat. La constitution me le permet, mais je continue la réflexion (…)
Il n’y a pas aussi de peur d’éviction de quelqu’un à avoir. Tout le monde peut être candidat. Toutefois évitons qu’il y ait 50 candidats ou même 12. Il faut moins de candidat pour que ces derniers puissent bien expliquer leur projet de société aux populations. Mais si on met la caution à 500 millions de Fcfa, il n’y aura que Jean Louis Billon seul qui paiera (rire). C’est pourquoi, à mon avis une caution à 100 millions avec le parrainage des listes de candidatures paraît raisonnable.
Pourquoi pas arriver dans le temps avec seulement 2 ou 3 candidats comme aux Etats-Unis ? J’ai l’intention de retoucher la constitution. Je vous rassure que ce n’est pas pour exclure quelqu’un. Nous avons une bonne Constitution, mais il faut l’améliorer. À propos du nombre des députés, je suis ferme, il n’y aura pas d’augmentation du nombre des députés si nous devons augmenter les salaires des députés comme ils le demandent.
Pour ce qui est de l’érection de certaines localités en département, commune et sous-préfecture j’ai instruis le ministre de l’aménagement du territoire qui doit me fournir un rapport dans le premier trimestre de 2020. Enfin, il faut respecter les choix des uns et des autres. La politique est un passage. Nous devons demeurer en famille après la politique ».
Le porte-parole des cadres du Hambol, Coulibaly Kinapara a remercié le président Ouattara pour les investissements réalisés dans la région. Il lui a remis un livre blanc contenant plusieurs autres préoccupations de la région.
Philippe Kouhon, envoyé spécial dans le Hambol