Devant les membres du Bureau politique du Rdr , l’ex Premier ministre ivoirien Jeannot Kouadio Ahoussou a expliqué pourquoi la succession du Président de la République, ne sera plus le fait du Président de l’Assemblée nationale.
Il a indiqué que selon la vision « cohérente et logique » du Président Ouattara, il s’agit de garantir la stabilité et la pérennité du pouvoir présidentialiste.
Un argument qu’il a précisé en soulignant que le président est élu sur la base de son programme notamment.
Pour mieux se faire comprendre, Ahoussou a affirmé qu’il ne serait pas logique que la succession se fasse en faveur du chef du Parlement, par exemple dans où Président élu a des difficultés à avoir la majorité parlementaire et que l’opposition se retrouve à l’Assemblée nationale en occupant la présidence de cette Institution.
Lorsque le Président de la République élu au suffrage universel direct décède , il pourrait ainsi être remplacé par un Président du Parlement qui n’a pas le même degré de légitimité que lui , et qui peut ne pas se sentir concerné ni engagé par la politique du Président qu’il remplace parce qu’il n’est pas de son bord politique , et qu’il est issu de l’opposition.
La constitution à remplacer prévoit un intérim de soixante jours assuré par le chef du Parlement, et à l’issue de laquelle une nouvelle élection présidentielle est organisée.
D’autres responsables du groupement politique au pouvoir , avait déjà estimé avant Ahoussou Jeannot que ce dispositif était source de tensions et d’instabilité, précisant qu’en 60 jours il n’était pas évident d’organiser un nouveau scrutin présidentiel crédible.
Cette situation pouvait , selon eux , conduire à sortir du cadre constitutionnel au profit d’arrangements politiques “incertains”.
Charles Kouassi