Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a procédé à de nouvelles nominations au sein de son parti mercredi 17 août 2017. Une quarataine de personnalités font leur entrée à la présidence, au secrétariat exécutif et à l’inspectorat du parti. Une énième série de nominations depuis le 12eme congrès du parti en 2015 qui pousse des observateurs à vouloir comprendre ce que prévoient les textes du Pdci.
Tous les ministres Pdci du gouvernement ont été nommés au secrétariat exécutif du parti. De sorte qu’un observateur de la vie politique en Côte d’Ivoire s’est interrogé sur l’avenir de ceux-ci au sein du parti, s’il advenait qu’ils perdent leur poste de ministres.
” Le Président Bédié ne respectent pas les textes du parti”, croit savoir un cadre du Pdci qui a requis l’anonymat. “Le 12eme congrès avait, poursuit-il, bloqué le nombre des membres du bureau politique à 400. Aujourd’hui, on est à près de 1000. Le secrétariat exécutif de 9 personnes, a presque atteint la trentaine de membres aujourd’hui”.
Cette situation fait grincer des dents au sein du vieux parti. Elle peut sans doute s’expliquer par l’article 39 des statuts du Pdci.
Cet article stipule, en effet, que le président du parti inspire et conduit la politique du parti. À ce titre, il est le garant de la ligne politique du parti, prend les décisions pour orienter la politique du parti. C’est cet article, pense notre interlocuteur, qui pousse le président Bédié “a fouler au pied” les autres résolutions du 12eme congrès.
” C’est une sorte de blanc-seing donné à l’homme. Pourtant, en le décidant ainsi, le congrès voulait éviter d’avoir deux hommes forts au sein du parti, renchérit-il. C’est l’une des raisons pour lesquelles le congrès a donc supprimé le poste de secrétariat général pour le remplacer par le secrétariat exécutif qui, selon les textes devait être tournant. Il fonctionne comme le cabinet de président du parti. Mais, dans les faits, l’on a l’impression d’un secrétariat général bis. On a affaire à un abus de pouvoir tout simplement “, conclut un peu remonté, notre interlocuteur.
Chris Monsékéla